PETITS GATEAUX DE NOEL (BREDELE) SALES AU SERPOLET ET A L’HUILE D’OLIVE

J’aime Noël, j’aime les petits gâteaux, j’aime goûter des saveurs nouvelles, et puis, vous le savez si vous me suivez, j’ai une tendresse particulière pour le serpolet (ou thym serpolet)  , sinon voici l’histoire  http://www.jecuisinesauvage.fr/2017/07/06/fougasse-au-serpolet-tomates-sechees-et-lardons/

Quand j’ai vu donc les petits sablés de Noël au thym proposés par Leïla Martin  https://www.jevaisvouscuisiner.com/sables-de-noel-huile-olive-thym/12/2017/

je n’ai pas pu résister!!!

Mais comme ce blog est consacré à la cuisine des plantes sauvages, j’ai remplacé le thym par du serpolet, qui comme de nombreuses plantes sauvages, résiste vaillamment à l’hiver!

Ingrédients: pour une quarantaine de sablés

  • 160 g de farine
  • 1 demi c à café de sel fin
  • 90 g de beurre
  • 160 g de gruyère râpé (j’ai mis du comté pour plus de goût)
  • 1 jaune d’oeuf
  • 30 g d’huile d’olive
  • une grosse poignée de serpolet

Préparation:

  • Otez les feuilles du serpolet en faisant glisser vos ongles le long de la tige, ça s’enlève tout seul
  • Mélangez la farine et le sel.
  • Sablez avec le beurre tempéré coupé en petits morceaux.
  • Ajoutez le gruyère ou le comté haché, l’huile d’olive, les feuilles du serpolet et le jaune d’oeuf.
  • Mélangez de manière à former une boule homogène mais sans trop pétrir la pâte.
  • Emballez-la dans du film alimentaire et laissez-la reposer au frais pendant une heure
  • Etalez la pâte au rouleau sur une épaisseur de 2 mm environ.
  • Découpez des formes à l’emporte-pièce de votre choix.
  •  Rassemblez les chutes pour former à nouveau une boule de pâte.
  • Etalez à nouveau et découpez des formes. Et ainsi de suite jusqu’à épuisement de la pâte.
  • Placez les formes sur des plaques de cuisson recouvertes de papier sulfurisé.
  • Appliquez la dorure au pinceau.
  • Enfournez pour environ 20 minutes de cuisson à 160°C.
  • Laissez refroidir sur une grille et stockez vos bredele salés dans une boîte métallique.

    Vous pouvez les conserver 3 jours dans une boite en fer ou les congeler, ce que je fais pour les ressortir le 24 (enfin ceux qui restent parce que ils ont tendance à disparaître tous seuls!! )

BREDELE (PETITS GATEAUX DE NOEL) SALES AU COMTE ET AUX NOIX

En Alsace la tradition des petits gâteaux de Noël (bredele) est bien vivace. Petits gâteaux secs, à la cannelle, aux noisettes, aux amandes, à la confiture, … de nombreuses mamans, grand mamans, amies et collègues se livrent à ce rituel incontournable et apportent leurs délicieux gâteaux dans de grandes boites en fer ornées de dessins de Noël. Cela ressemble d’habitude à ceci: 

Nous sommes dans la dernière ligne droite avant Noël (comment ça il reste encore 15 jours?), et hier, pour notre plus grand bonheur, la neige était au rendez vous. Puis la pluie, moins sympathique mais plus pratique pour rouler et aller travailler.

La neige, donc, a tout recouvert, ce qui n’est pas très pratique pour aller à la recherche de plantes sauvages. Il est donc temps d’utiliser nos réserves! Si vous n’en avez pas, tout s’achète je l’ai déjà dit, dans les magasins bios ou parfois les supermarchés, puisque les plantes sauvages, honnies de jardiniers qui s’entêtent à les arracher, sont pourtant de précieuses alliées de notre santé et se trouvent presque toutes séchées pour des tisanes.

Pour cette recette, point n’est besoin d’aller dans un magasin bio, un grand magasin vous fournira ce dont vous avez besoin.

Il me restait des noix ramassées il y a quelques semaines. J’ai donc eu envie de tester des bredele salés, mis à la mode chez nous par Thierry Mullhaupt, pâtissier de renom à Strasbourg.

https://livre.fnac.com/a10801712/Thierry-Mulhaupt-Bredeles-sales-et-autres-petits-aperitifs

Voici pour un apéritif de Noël des bredele salés aux noix et au comté.

L’intérêt de ces petits gâteaux secs, c’est qu’on peut les faire à l’avance et les conserver dans ces fameuses boîtes pour les servir à Noël. De quoi épater vos invités sans stress de dernière minute. J’ai emprunté la photo à Leïla Martin, dont les sablés étaient bien plus beaux que les miens , car il n’est pas toujours  facile d’avoir de beaux cerneaux lorsque l’on casse soi-même ses noix.

Ingrédients:

  • 180 g de farine
  • 110 g de beurre
  • 1/2 c. à café de sel
  • 70 g de poudre de noix
  • 180 g de Comté râpé et haché
  • 1 jaune d’oeuf
  • 30 g d’huile de noix

Pour la dorure et la finition

  • 1 oeuf battu en omelette
  • cerneaux de noix

Préparation:

  • Mélangez la farine, la poudre de noix et le sel.

    Sablez avec le beurre tempéré coupé en petits morceaux.

    Ajoutez le Comté, l’huile de noix et le jaune d’oeuf. Mélangez de manière à former une boule homogène mais sans trop pétrir la pâte.

    Aplatissez-la légèrement, emballez-la dans du film alimentaire et laissez-la reposer au frais pendant une heure

Etalez la pâte au rouleau sur une épaisseur de 2 mm environ.

Découpez des formes à l’emporte-pièce de votre choix.

Rassemblez les chutes pour former à nouveau une boule de pâte.

Etalez à nouveau et découpez des formes. Et ainsi de suite jusqu’à épuisement de la pâte.

Placez les formes sur des plaques de cuisson recouvertes de papier sulfurisé.

Appliquez la dorure au pinceau. Enfin, déposez un cerneau de noix sur chaque biscuit. Enfournez pour 20 minutes de cuisson à 160°C.

Laissez refroidir sur une grille et stockez vos bredele salés dans une boîte métallique.

 

Bon appétit!

RACINES DE PISSENLIT GRILLEES

Pourquoi dit-on « manger des pissenlits par la racine »? Parce que celles-ci peuvent atteindre 2 mètres et plongent profondément dans le sol… jusqu’aux macchabées ou à peu près.

Manger les pissenlits par la racine est donc associé à un quelque chose de plutôt morbide, c’est rien de le dire.

Eh bien moi, je vous propose d’essayer d’en manger en étant bien vivants, et parce que c’est le moment de cuisiner une racine méconnue et étonnamment pleine de bienfaits.  

Voici encore une plante méprisée, qui livre peu à peu ses secrets: boutons floraux, fleurs, feuilles et maintenant racine, tout est bon dans le pissenlit.

Les racines de pissenlit sont bénéfiques pour le foie et la vésicule biliaire, le transit qu’il améliore à court et moyen terme de façon douce. Il est recommandé pour les problème de peau. Il est également diurétique et anti-inflammatoire. On lui prête même des vertus contre le cancer.

Bref, manger du pissenlit, c’est gratuit et bon pour la santé.

En ce moment, et sous réserve que la neige et le gel le permettent, il faut consommer les racines. En effet, la sève qui nourrit les feuilles et les fleurs en été redescend dans les racines en automne et en hiver, comme pour toutes les plantes. Les racines sont alors gorgées de nutriments, plus grosses et moins fibreuses qu’en été.

Crues elles sont très amères, mais cuites, elles sont douces, avec un goût qui s’apparente au salsifi (mais en mieux, je ne suis pas fan de salsifi 🙂

Armez vous d’un peu de patience et d’un outil qui plongera profond pour extraire le maximum de chaque racine.

Malgré tout elles ne sont pas très grosses, vous ne ferez donc pas une festin pour 8, mais comme apéritif ou en association avec d’autres légumes et plantes, ça sera bien sympathique.

 

Ingrédients:

  • Votre récolte de racines
  • huile d’olive
  • 1 càs de miel
  • 1 càs de sauce soja
  • champignons de paris (facultatif)
  • crème (facultatif)

Préparation:

  • Grattez et nettoyez bien vos racines et supprimez les radicelles, et racines secondaires
  • Pelez les racines si nécessaire et si elles sont assez grosses pour le faire
  • Coupez les en tronçons de 2 cm.
  • Faites les cuire environ 20 mn à l’eau bouillante.
  • Faites les ensuite revenir avec un peu d’huile d’olive à la pôele.
  • En fin de cuisson, ajoutez la sauce soja.

 

Vous pouvez servir ces petites racines en apéritif.

Si vous souhaitez compléter votre préparation, vous pouvez ajouter champignons, ail, crème, voire ce qui vous tombe sous la main. Marié avec du riz, du blé ou des pâtes, vous aurez un plat complet.

Bon appétit!!

 

 

 

 

GALETTE DE POMMES DE TERRES AUX PLANTES SAUVAGES

Le temps n’est vraiment pas au beau fixe et peut décourager les moins motivés pour aller à la cueillette des plantes sauvages.

Mais parfois, comme je vous l’ai montré la semaine dernière, il ne faut pas aller bien loin. Ainsi j’ai trouvé dans mon petit jardin dimanche dernier 4 plantes différentes pour faire une petite salade mais je n’ai pas tout pris. Il restait des orties, du lierre terrestre et du plantain que je n’ai pas utilisés.

J’ai donc décidé d’utiliser du plantain et des jeunes repousses d’orties (oui, même fin novembre, on peut encore manger des jeunes herbes qui tiennent tout l’hiver) et de les mélanger avec des pommes de terres pour en faire un repas de saison. Si vous avez des enfants, vous leur ferez goûter ces galettes de pommes de terre et leur ferez en même temps manger des légumes bourrés de nutriments (vitamine C pour l’ortie, vitamines A, B, C pour le plantain, sans compter tous leurs autres bienfaits)

L’ortie a peu de goût , elle ne masquera donc pas celui de la pomme de terre, et le plantain, avec son goût de champignon, s’associera parfaitement à celle-ci.

Comme toujours, cueillez les plus jeunes feuilles (aïe les orties), et lavez les dans 3 eaux vinaigrées surtout si vous n’êtes  pas sûr de leur provenance. Le plantain et l’ortie sont deux « mauvaises herbes » qui s’invitent à peu près n’importe où, vous devriez pouvoir en trouver sans aller bien loin.

 

Ingrédients:

  • 6 grosses pommes de terre
  • 1 poignée de jeunes feuilles d’orties
  • 1 poignée de jeunes feuilles de plantain lancéolé (vous pouvez remplacer par d’autres herbes, comme la lampsane, ou l’égopode, en fonction de ce que vous trouvez)
  • 1 oignon
  • 1 œuf
  • sel, poivre
  • huile

Préparation:

  • Epluchez et râpez vos pommes de terre avec une râpe moyenne
  • Mettez les par poignées dans un linge et serrez bien pour les égoutter au maximum (c’est le secret des bonnes galettes)
  • Hachez l’oignon et les plantes sauvages, ajoutez les aux pommes de terre ainsi que l’oeuf, sel et poivre (ne mettez pas trop de plantes, vos galettes ne doivent pas devenir vertes car c’est moins appétissant)
  • Mélangez le tout pour obtenir une pâte homogène.
  • Prenez des poignées de mélange et formez des galettes pas trop grosses
  • Faites chauffer l’huile dans une poêle et faites y dorer les galettes environ 3 mn de chaque côté.
  • Egouttez sur du papier absorbant. Servez aussitôt

Mon fils adore les galettes avec du saumon fumé (c’est vrai que l’ensemble est délicieux). Vous pouvez servir ces galettes en apéritif à condition d’en faire de toutes petites que vous coifferez d’un peu de crème épaisse et de saumon fumé

 

SALADE MELANGEE D’HIVER

On imagine à tort que, l’automne bien avancé puis l’hiver venus, rien ne peut se cueillir et qu’une salade est une hérésie. D’autant que la période de Noël commence un peu partout (films à la télévision, décorations en ville et dans les magasins). Moi même pour conjurer le froid et la pluie, j’allume du feu, des bougies, je suis impatiente de faire mon sapin, et on pense plutôt « soupe » que « salade ».

Eh bien on a tort.

En effet, non seulement certaines plantes résistent fort bien au froid, mais mieux même, elles se consomment en hiver, lorsque les feuilles sont à nouveau jeunes, que le gel les a ramollies, parce que la nature fort bien faite refuse de mourir et repousse au moindre rayon de soleil. Bien sûr à condition qu’il n’y ait pas de neige (mais la neige les protégera et l’on pourra les cueillir dès la fonte.)

Ce matin, après 15 jours de gris et de pluie, un soleil timide a décidé de se montrer. J’en ai donc profité pour faire le tour du jardin avec mon  panier afin de cueillir de quoi me faire une petite salade de mauvaises herbes. La pluie de la nuit a rendu le sol souple et permis un arrachage facile.

Vous n’avez pas de jardin? Qu’à cela ne tienne, ces feuilles poussent n’importe où y compris chez vos amis qui ont un jardin et qui seront sans doute très heureux de vous voir débarquer pour enlever des mauvaises herbes!! 🙂

Voici ma petite récolte en un quart d’heure (je n’ai pas tout pris, je n’avais besoin de salade que pour moi).

 

 

J’ai cueilli:

du pissenlit qu’on ne présente plus (excellent pour les troubles biliaires et digestifs en général)

  • de la lampsane qu’on ne récolte que d’octobre à mai lorsqu’elle est en rosette (laxative, antidiabétique et diurétique); ses feuilles se prés
    entent sous forme de rosette, et on peut les comparer à des arrêtes de poissons dont la plus grande terminale serait la  tête. En été elle produit des fleurs jaunes.
  • de la cardamine hérissée, qui s’est invitée dans mon jardin depuis quelques années et qui a tout colonisé car, lorsqu’elle est en fruit, il suffit de l’effleurer pour que ceux ci explosent et envoient les graines à tout vent…Elle aussi ne se récolte qu’en hiver et au printemps, lorsqu’elle est encore en fleurs. Facilitatrice de la digestion, pleine de vitamine A et C, son goût rappelle celui du cresson. Elle se présente sous forme de petits bouquets de toutes petites feuilles rondes de 10 cm de haute environ, avec une fleur blanche dressée en leur centre.
  • des fleurs de pâquerette, qui repousse vaillamment même l’hiver, pour donner un allure de fête à ma salade (mais aussi parce qu’elle est tonifiante et dépurative en usage interne).

J’aurais pu ajouter le lierre terrestre mais il me paraissait trop dur.

Voilà donc une salade gratuite, vite prête (n’oubliez pas de rincer vos plantes avec de l’eau viniagrée pour enlever les bactéries).

Le mélange est goûteux, fort sans être amer.

Vous pouvez y ajouter des cerneaux de noix pour adoucir et du vinaigre balsamique (pourquoi pas de l’huile de noix si vous en avez dans vos placards). Pour ma part j’assaisonne mes salades simplement à l’huile d’olive!

TARTE AUX GLANDS DE CHENE

Les glands ça ne se mange pas… les glands c’est pour les cochons…Voilà ce que nous croyons et entendons..

J’avoue avoir longtemps cru la même chose. Mais la nature est bien plus nourricière que nous le croyons..

Et puis, manger des glands, avec toute la connotation qui se rattache à ce mot, ça ne donne pas envie. Eh bien tant pis, moi je vous propose une recette de François Couplan.

En réalité, non seulement les glands de chêne se mangent, mais ils sont même très bons, ressemblant un peu aux châtaignes, à condition de les préparer correctement et d’enlever leur tanin qui les rends immangeables autrement.

C’est le moment de les ramasser dans les forêts de chênes où ils sont tombés depuis septembre, malgré la pluie.

Ne récoltez que ceux qui sont bruns et mûrs (et qui ne sont pas habités).

Ingrédients:

  • 1 pâte sablée
  • 500 g de purée de glands (environ 1kgs de glands)
  • 1  yaourt
  • 2 càs de crème fraîche
  • 120 g de sucre
  • 2 blancs d’œufs (facultatif)
  • 1 sachet de levure chimique
  • 25 cl de lait
  • 2 œufs
  • 1 poignée de raisins secs
  • 1 càc de cannelle
  • 2 + 2 càs de miel
  • un peu de beurre

Préparation:

Purée de glands:

  • Enlevez le « chapeau » du gland s’il en reste.
  • Entaillez les glands
  • Comme pour les châtaignes, plongez les quelques minutes dans l’eau bouillante. Sortez les au fur et à mesure et passez les sous l’eau froide.
  • Enlevez l’écorce extérieure et la peau plus fine intérieure.
  • Concassez grossièrement les amandes des glands.
  • Vient maintenant l’étape essentielle sans laquelle les glands sont immangeables: leur enlever leur tanin.
  • Pour cela, faites les cuire dans plusieurs eaux bouillantes jusqu’à ce que l’eau, marron au départ, devienne claire. 2 ou 3 eaux sont suffisantes généralement mais vaut mieux plus que pas assez. Si vous avez un poêle à bois ou u e cheminée, vous pouvez mélanger un peu de cendre aux eaux car la potasse de la cendre fixe le tanin.
  • Ecrasez les glands à la fourchette ou avec un presse purée.

Tarte:

  • Faites chauffer votre four à 180°
  • Foncez votre moule à tarte
  • Mélangez tous les ingrédients avec la purée. Si vous la trouvez trop épaisse, vous pouvez l’alléger avec un ou deux blancs d’œufs battus en neige.
  • Versez cette préparation sur la pâte.
  • Faites cuire environ 40 mn.
  • Garnissez la tarte cuite et encore chaude de miel sur le dessus avec un pinceau.

C’est un dessert qui va bien avec la neige qui arrive!!