CONSERVER LES PLANTES SAUVAGES POUR L’HIVER

Alors que l’été est là et que la nature, exubérante, nous offre de quoi nous nourrir, il est (plus que) temps de penser à l’hiver.

Eh oui, dans la nature, en hiver, on ne fait pas son marché comme dans les supermarchés, où l’on consomme (moi la première) des légumes toute l’année sans vraiment se demander s’ils sont de saison. Les prix nous rappellent à l’ordre, et le goût aussi, mais pour les fêtes de Noël on trouve quand même des fruits et légumes un peu spéciaux pour préparer les plats que nous servirons à nos tablées de fête.

Bref, donc, dans la nature, la cueillette des herbes, fleurs, fruits sauvages répond à un calendrier bien précis et quand ce n’est pas la saison… ben tant pis pour nous.

Il faut donc penser à conserver ce que nous cueillions pour l’utiliser plus tard.

Quelle sont les modalités de conservation?

La congélation:

Elle fonctionne aussi bien pour les fruits que pour les feuilles. Vous n’obtiendrez certes pas le même goût que pour les plantes fraîches mais c’est possible.

Pour les fruits (mûres, baies de sureau, …), lavez les, séchez les. Si vous avez de la place: mettez les côte à côte sur une plaque (sur du papier sulfurisé) au congélateur. Lorsqu’ils sont congelés, mettez les fruits dans un sac de congélation ou des barquettes. Lors de la décongélation, ils garderont leur bel aspect. Si vous voulez les utiliser dans une préparation et que l’aspect vous importe peu, vous pouvez sauter l’étape  » plaque ».

Pour les feuilles:

Les feuilles fraîches supportent bien la congélation, bien que je ne sois pas fan de leur goût décongelées, il manque les arômes de la fraîcheur.

Il suffit de les laver, très bien les sécher, et de les mettre en petites quantités dans des sacs. Prenez des petits sachets, quitte à en utiliser plusieurs car vous ne pourrez pas séparer les feuilles avant de les décongeler. L’oseille, l’ortie, le plantain, le lierre terrestre etc… supporteront bien cette méthode de conservation.

Le séchage:

Pour les feuilles fragiles et le fleurs, les racines, ainsi que pour les graines la meilleure méthode de conservation est le séchage.

Étalez les plantes sur un torchon et laissez les sécher à l’air, dans un endroit sec et aéré, de préférence dans un endroit sombre (les avis divergent sur ce point). Lorsque les fleurs sont sèches , mettez les dans des bocaux. Vous pourrez les déguster en tisane, dans des gâteaux, des cakes, des sauces.

Rassurez vous, si vous n’avez pas le temps ni l’espace de sécher vos fleurs ou si votre séchage s’est mal passé, les herboristeries vendent tout ce dont vous avez besoin en vrac, puisque la plupart des plantes sont plus connues pour leurs propriétés médicinales que pour leur usage culinaire.

La gelée ou la confiture:

Quoi de meilleur en effet? ai-je besoin de vous présenter des méthodes de confiture? ;-). Voir mes confitures de coquelicot, de mûres, de myrtilles.

Le coulis: 

Excellent moyen également de conserver les fruits pour l’hiver: réaliser un coulis et le congeler par petits contenants. Il accompagnera avec bonheur glaces et gâteaux, et sortir un coulis de baies de sureau, de fleurs de coquelicots, de myrtilles en décembre pour surprendre vos invités, avouez que ça a de la gueule non?

Le sirop:

Le sirop de bouillon blanc, celui de mauve, de lierre terrestre, de bourrache, d’aspérule, sont tous délicieux et peuvent servir aux préparations culinaires comme  aux apéritifs (aspérule, lierre terrestre), dilués dans du champagne, du crémant ou du vin blanc. Selon leur consistance, ils seront mélangés à du liquide, ou napperont glaces, crêpes, yaourts…(ils s’achètent dans les épiceries bio ou certains sites spécialisés)

Les vins/ liqueurs:

De nombreuses plantes (feuilles et fruits), se prêtent à la confection de liqueur ou de vin: sureau (fleurs et baies), aspérules, noix vertes, mûres, frêne (la frênette que je testerai en septembre), prunelle…

Je vous ai proposé un vin de mai à base d’aspérule, je ferai un vin de noix…

Les fruits au vinaigre ou chutney

De nombreux fruits ou plantes peuvent se conserver dans du vinaigre pour en faire un accompagnement de plats: myrtilles, fruits de capucines, mûres , prunelles, fruits de cornouiller, boutons de fleurs d’ail des ours, …

 

 

Voilà les grandes méthodes de conservation. Je n’ai pas mis les conserves (quelqu’un a déjà testé? car je n’ai pas vraiment trouvé de fruits sauvages qui le permettent, mais je débute, soyez indulgents). Avec tout ça il y a de quoi occuper vos journées, et quel plaisir ce sera de retrouver le goût de vos cueillettes tout au long de l’hiver!  L’an prochain, on s’y prendra plus tôt pour conserver tout ça!!!

 

 

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.