TARTIFLETTE A L’AIL SAUVAGE

Entre pluies et tempêtes qui se succèdent cette année, la nature a du mal à pousser. Une balade cet après-midi, le nez au ras du sol, m’a confirmé que le printemps arrive mais n’est pas encore là.

Ce que j’ai vu: des centaines de pâquerettes (ça se mange aussi), des fleurs de véronique, quelques violettes, de la pimprenelle.

Et puis, de la ciboulette sauvage ou ail sauvage (à en pas confondre avec l’ail des ours)

Je vous mets une vidéo de Christophe de Hody, du Chemin de la nature, qui explique très bien comment le reconnaître: ail sauvage

Hier soir j’avais envie d’une tartiflette. Ça fait longtemps que je n’en n’ai pas fait, et la météo se prêtait bien à un plat réconfortant (très réconfortant même, aïe les hanches ). Normalement on met des oignons mais je ne les supporte pas. Alors, pour donner du goût, je me suis dit que ces petites feuilles vertes au bon goût aillé feraient aussi bien le job, et ça a été le cas!

Ingrédients:

  • 1 kg de pommes de terre
  • 1 poignée de ciboulette
  • 1 reblochon
  • 200 g de lardons
  • 15 cl de vin blanc sec
  • 1 noix de beurre
  • 1 c. à s. de crème fraîche

Préparation:

  • Epluchez les pommes de terre , coupez-les en tranches fines et  plongez-les dans de l’eau bouillante salée pendant 10 min (elles sont assez cuites quand le couteau les transperce sans les casser).
  • Égouttez-les et réservez.
  • Faites revenir les lardons à la poêle, versez le vin blanc et laissez cuire  jusqu’à ce que l’alcool soit évaporé.
  • Disposez la moitié des pommes de terres dans un plat allant au four et beurré, puis les lardons, la ciboulette et la deuxième moitié des pommes de terres.

  • Coupez le reblochon en deux horizontalement, et disposez les deux moitiés sur les pommes de terres, croûte au dessus. Poivrez.
  • Ajoutez la crème fraîche
  • Faites cuire environ  30 mn à 180° (vérifiez la cuisson, qui dépend de la pomme de terre et de se « précuisson » )
  • Servez avec une salade

Bon appétit!

 

 

 

 

VELOUTE DE FLEURS ET FEUILLES DE CAPUCINES

Oui je sais, les capucines ne sont pas sauvages. Mais moi je les aime ces fleurs dans lesquelles on peut tout consommer et j’ai envie de vous faire partager mes recettes.

Je devrais renommer mon blog vous croyez? 😉  « jecuisinesauvageettouteslesfleurscomestibles »?

La capucine, donc, qu’on consomme habituellement en salade ou en buddha bowl comme ici, mais aussi en câpres dont voici la recette ici , pousse en automne et s’étale comme une reine chez moi quelle que soit la météo. Et chez vous?

Je croyais que la capucine était une fleur d’été mais pas chez moi. J’ai toujours des capucines grimpantes, et cette année j’ai tout simplement laissé les graines se replanter toutes seules au potager.

J’aime son goût fort et poivré et la couleur des fleurs qui illuminent les préparations. La capucine a aussi bien d’autres propriétés, dont (entre autres) antibiotiques , anti-inflammatoires et cicatrisantes!

Cette fois-ci c’est dans un petite fascicule acheté à l’Abbaye de Valloires dans la Somme que j’ai trouvé cette recette. Le restaurant de cette abbaye y cuisine les fleurs et herbes sauvages (que j’ai goûté bien sûr!) de façon extrêmement bien présenté (voir la photo), mais cette soupe se retrouve aussi sur Marmiton, ce que je découvre.

 

 

 

 

 

Je ne suis vraiment pas une fan de soupes, mais le temps pluvieux voire pourri (il faut le dire), de ces dernières semaines donne envie de recettes cocooning. Je sais bien qu’on a attendu la pluie tout l’été et que chez nous qui nous fournissons en eau dans la nappe phréatique, la reconstitution des réserves est impérative. Mais quand même! 😉

Ingrédients pour 4:

  • 100g de pommes de terre cuites
  • 1 l d’eau
  • 1 oignon rouge
  • 1 belle poignée de capucines (feuilles et fleurs) + quelques fleurs pour la déco
  • sel poivre
  • 1 noix de beurre
  • Crème fraîche épaisse selon vos goûts

Préparation:

  • Epluchez vos pommes de terres, lavez-les et coupez -les en morceaux
  • Hachez l’oignon
  • Lavez vos capucines et supprimez les fleurs et feuilles où il y des des pucerons (chez moi il n’y a plus rien, ils ne doivent pas aimer la pluie ou bien c’est trop tard dans la saison)
  • Faites fondre le beurre dans une casserole
  • Ajoutez l’oignon haché que vous faites blondir quelques minutes
  • Ajoutez les pommes de terre et les capucines entières
  • Recouvrez d’eau, salez et poivrez et laissez cuire à feu doux entre 30 et 40 mn
  • Mixez bien et ajoutez la crème fraîche
  • Servez en décorant vos assiettes de fleurs de capucine
  • La capucine cuite est beaucoup plus douce que crue, il vous faudra peut-être rectifier l’assaisonnement.

Avec du pain aux noix et un peu de fromage, ça sera un régal.

 

 

ARBOULASTRE OU QUICHE MEDIEVALE AUX HERBES AROMATIQUES SAUVAGES

Voici encore une belle découverte que je m’empresse de vous faire partager: une quiche médiévale à tout!

En fait, je suis partie en vacances et nous avons fait un détour par le chantier médiéval de Guédelon. Pour ceux qui ne connaissent pas, il s’agit d’un projet démarré en 1995 et qui a pris de l’ampleur depuis, d’un château médiéval reconstruit avec les techniques de l’époque. Le château a bien avancé, et s’est entouré des échoppes et des ateliers des artisans nécessaires à sa construction: tailleurs de pierre, carriers, charpentiers, maçons, etc… Passionnant. Il y a bien sûr un jardin médiéval, et un boulanger (un talmelier disait-on à l’époque) qui fabrique du bon pain d’épeautre. Il se dégage de ce chantier, qui résonne du bruit des marteaux sur les pierres ou le métal,  des scies et des coups de hache sur le bois, une paix incroyable. L’on retrouve le sens de choses, chaque mouvement et chaque action est réalisé dans le but de construire, rien de superflu n’est créé. Le temps se compte autrement, à dimension humaine. Bien sûr, dans ce contexte, je ne pouvais que m’intéresser aux légumes oubliés et aux jardins de simples médiévaux

J’ai donc découvert une recette miracle, celle de l’arboulastre. Il s’agit d’une sorte de « quiche à tout », qui se mange aussi bien chaude que froide, et en toute saison, avec des herbes aromatiques cultivées ou sauvages du moment, de quoi laisser place à son imagination! Attention toutefois à vos mélanges car certaines herbes ont un goût plus prononcé que d’autres et peuvent masquer le goût des autres plantes. Vous pouvez aussi ajouter des herbes cultivées pour ajuster le goût de votre mélange (persil par exemple), ou des herbes au goût moins prononcé pour faire du volume (ortie par exemple)

 

 

 

 

 

Ingrédients:

Pour la pâte brisée:

  • 300 g de farine
  • 100 g de beurre en dés et en pommade
  • 1 càc de sel
  • 80 ml d’eau

Pour le dessus:

  • 4 oeufs
  • 100 g de gruyère râpé ou  de comté râpé
  • des herbes à votre convenance (épinards sauvages, chénopode bon henri, serpolet, fenouil sauvage, oseille, menthe sauvage, lierre terrestre, fenouil sauvage, achillée mille-feuilles, etc…)
  • sel, poivre
  • 250 ml de crème fleurette
  • 150 g de gruyère râpé ou comté râpé

Préparation:

Pâte brisée:

  • Mélanger la farine et le sel, puis le beurre.
  • Malaxez du bout des doigts jusqu’à obtenir une sorte de semoule grossière
  • Ajoutez l’eau petit à petit jusqu’à obtenir une pâte lisse
  • Faites-en une boule
  • Filmez-la  et laissez reposer une nuit ou au moins quelques heures
  • Sortez ensuite la pâte, étalez-la et mettez  dans le moule à tarte (grand ou plusieurs petits)

Pour le dessus:

  • Battez les oeufs en omelette et ajoutez la crème fleurette
  • Lavez les herbes sauvages, enlevez les tiges et hachez les grossièrement
  • Mélangez à l’appareil et ajoutez le gruyère
  • Versez sur la pâte brisée
  • Mettez à four chaud (210° ) pendant 25 à 30 mn

Servez avec une salade.

 

 

SALADE QUINOA, FETA, GRENADE ET LIERRE TERRESTRE

Aujourd’hui 40 degrés et un pic de pollution sont annoncés chez moi, pas de quoi donner envie de faire fonctionner sa plaque de cuisson ou son four! Par contre, à midi, une bonne salade acidulée et croquante me tente bien…

Trouver des idées de salades n’est pas toujours facile même si internet ou les livres regorgent d’idées, finalement nous cuisinons souvent la même chose, par habitude ou par goût.

Je crois que je n’ai jamais mangé autant de tomates, concombres ou carottes râpées! Mais, vous le savez, j’aime tester et découvrir, que ce soit en cuisine ou dans d’autres domaines.

Pour cette salade, il vous faudra quand même cuire votre quinoa, mais vous pouvez comme moi le faire aux premières heures du jour, avant que l’idée même d’allumer votre plaque ne vous donne chaud.

Et comme souvent, c’est mon jardin qui me donne des idées de recettes. D’ailleurs, le pourpier s’étale depuis quelques jours, chic, je vais pouvoir l’utiliser aussi. Pour l’instant c’est le lierre terrestre qui m’intéresse, lui qui pousse encore et toujours pour mon plus grand plaisir gustatif.

Dans cette salade la grenade et le lierre terrestre relèvent délicieusement le goût neutre du concombre et du quinoa. Le tout croque un peu sous la dent, miam…

 

 

 

 

Ingrédients:

  • 200 g de quinoa
  • 1 grenade
  • 100 g de feta
  • 1 concombre
  • 1 poignée de lierre terrestre
  • 2 cuillerées à soupe d’ huile d’olive
  • 1 citron
  • sel, poivre

Préparation:

  • Lavez le lierre terrestre dans trois eaux vinaigrées
  • Ciselez le.
  • Coupez le concombre en petits dés
  • Faites cuire le quinoa et refroidissez le
  • Egrenez la grenade
  • Coupez la feta en cubes
  • Mélangez le tout, ajoutez l’huile et le citron, et assaisonnez à votre convenance.
  • Mettez au frais avant de servir

 

Bon appétit!

 

 

CARPACCIO DE COURGETTES, SAUCE A L’OXALIS ET MOZZARELLA

Connaissez-vous l’oxalis?

Cette petite plante, ou oseille sauvage, ressemble à l’état sauvage à du trèfle mais en plus délicat et plus fin. Vous en avez peut-être déjà vu sans y prêter attention.

Je crois que cette plante fait partie de celles que je connais depuis l’enfance. Et je me rends compte à quel point nous étions proche de la nature. Je ne situe pas exactement le moment où j’ai appris de quoi il s’agissait, colonie de vacances dans les Vosges ou séjour dans la maison de campagne que nous possédions? En tout cas je me souviens d’en avoir mâchonné, de cette délicate petite feuille au goût de citron, comme nous sucions les fleurs de trèfle très sucrées.

Bien plus claire que le trèfle, elle possède de très jolies feuilles en forme de coeur.

On en trouve également sous sa forme cultivée : rouge, elle est très décorative en pot ou plantée dans le jardin.

 

L’oxalis est digestive grâce à l’acide oxalique qu’elle contient et qui la rend toxique à haute dose. En mettre de temps en temps dans une salade ne vous rendra pas malade rassurez-vous! Son goût citronné en fait l’alliée des salades et des poissons, crue ou cuite.

C’est sur un sommet en Forêt noire que je l’ai trouvée en grande quantité ce jeudi. J’y étais montée pour tenter de trouver un peu de fraîcheur, par cette canicule qui sévit en ce moment. Elle pousse donc en montagne ou en plaine, et se plaît dans les sous-bois.

La recette que je vous propose est inspirée d’une recette de Leïla Martin, dont le blog Je vais vous cuisiner enchante nos papilles! J’ai détourné sa sauce à la menthe pour la remplacer par une sauce à l’oxalis, merci Leïla!

Ingrédients pour 2 grandes assiettes ou 4 petites:

  •  1 à 2 courgettes (selon la taille)
  • 1 à 2 càs de pignons de pin
  • 1 grosse poignée d’oxalis
  • 1 yaourt
  • 1 càs d’huile d’olive
  • 2 gousses d’ail
  • 1 boule de mozzarella
  • sel, poivre

Préparation:

  • Laver les courgettes, ne les pelez pas.
  • Lavez les feuilles d’oxalis dans 3 eaux vinaigrées et hachez-les
  • Faites torréfier les pignons. Hachez l’ail.
  • Détaillez les courgettes en fines rondelles avec une mandoline. Disposez les joliment en cercle sur les assiettes.
  • Préparez la sauce au yaourt en mélangeant le yaourt, l’huile, l’oxalis, l’ail, le sel et le poivre à votre convenance. Si vous trouvez la sauce trop épaisse vous pouvez l’étendre avec un peu d’eau.
  • Versez doucement la sauce sur chaque assiette.
  • Mettez une demi boule de mozzarella au centre
  • Décorez avec les pignons torréfiés
  • Décorez avec des fleurs comestibles (mauve, pâquerette, rose, capucine, en ce moment) pour donner de la couleur à cette réalisation ( la couleur fait saliver)
  • Servez très frais

 

 

RISOTTO A L’AIL DES OURS ET AUX ASPERGES VERTES

Partir à la cueillette des plantes sauvages, c’est un peu partir à l’aventure. La nature ne se livre pas comme cela et ne se présente pas comme dans un grand supermarché.  Sauf à connaître parfaitement bien son environnement et ce qui s’y trouve (et encore ça peut change d’une année sur l’autre), une balade à la recherche de plantes sauvages s’apparente à  » je cueille ce que je trouve »… Je vous explique: cette année j’avais envie d’essayer de manger les jeunes feuilles des arbres. Pour une fois je suis disponible en temps et en heure pour aller en cueillir et les cuisiner.

Je suis donc partie à la recherche de feuilles de hêtre dans une forêt non loin de chez moi.

C’est un endroit que je fréquente depuis de longues années mais, avant de m’intéresser aux plantes sauvages, je n’y avais pas prêté attention. Je sais y trouver de l’ail des ours à profusion parce que j’y allais pour chercher du muguet et je pestais contre l’ail… (alors que maintenant je vais pester contre le muguet toxique, comme quoi…). L’an dernier j’avais repéré aussi d’autres plantes comme la berce mais pour les arbres….

Bref, il y avait des tas de petites feuilles qui ressemblaient à celles du hêtre mais ce n’était que du charme. J’y retournerai d’ici une quinzaine de jours pour vérifier que certains arbres ne sont pas mon hêtre recherché… En attendant j’en ai profité pour faire provision d’ail des ours. J’ai passé la journée à le déshydrater, ça sentait dans toute la maison!!

Aucune description de photo disponible.

J’avais ouvert les fenêtre et comme il ne fait ni très beau ni très chaud j’ai du refaire du feu …

J’avais prévu un risotto et à part les feuilles de hêtre, j’avais tout ce qu’il fallait pour le faire. J’ai donc testé une autre recette avec une poignée de l’ail des ours récolté.

Je suis fan de risotto depuis que je  l’ai découvert, et encore plus depuis que j’ai appris à le faire. C’est un plat un peu long si comme moi on respecte la « procédure » (ajouter du bouillon au fur et à mesure que le riz l’absorbe, donc une heure devant la poêle), mais c’est un plat génial dans lequel on peut ajouter ce que l’on veut au riz: légumes pour un risotto végétarien, viande, poisson ou crustacés.

J’avais déjà fait un risotto au plantain que je vous conseille pour son goût de champignon :

http://www.jecuisinesauvage.fr/2017/06/30/risotto-au-plantain/

Voici la recette du risotto à l’ail des ours et aux asperges dont c’est la saison (avec des asperges sauvages pour qui a la chance d’en trouver)

Ingrédients:

  • 300 g de riz arborio
  • 1 verre de vin blanc sec
  • 1 oignon
  • 1 l de bouillon de volaille
  • 1 bouquet d’ail des ours
  • 1 botte d’asperges vertes
  • 10 cl de crème
  • parmesan à volonté
  • sel, poivre
  • huile olive

Préparation:

  • Lavez l’ail avec 3 eaux vinaigrées
  • Ciselez l’ail et faites le revenir quelques minutes dans l’huile d’olive, réservez
  • Coupez les asperges en tronçons, faites les revenir  quelques minutes dans l’huile, réservez
  • Hachez l’oignon, faites le revenir jusqu’à ce qu’il soit transparent, ajoutez le riz et faites le revenir jusqu’à ce qu’il soit transparent aussi
  • Ajoutez petit à petit le verre de vin blanc et le bouillon en remuant pour que ça n’attache pas, jusqu’à ce que le riz ait tout absorbé. Le riz doit être moelleux (au besoin ajoutez encore du bouillon). Salez, poivrez.
  • Lorsque le riz est bon, ajoutez la crème et mélangez. Rectifiez l’assaisonnement.
  • Puis ajoutez l’ail et les asperges. Saupoudrez de parmesan (ou comme moi râpez le en copeaux et moi j’en mets plein!)