PATé DE FOIE DE LAPIN A L’AIL DES OURS

Voici une recette qui me vient de ma mère et que j’ai un peu arrangé pour remplacer l’ail par l’ail des ours.

Je garde un souvenir attendri de ce pâté, que ma mère confectionnait pour le dimanche soir, avec le foie du lapin mangé à midi. Réel ou pas ce souvenir, fréquent ou pas le lapin,  je ne sais pas. En tout cas j’adorais  et j’adore toujours.  J’ai repris le flambeau depuis longtemps pour faire comme elle. On mangeait des tartines le dimanche soir, et ce petit pâté maison nous ravissait les papilles.

 

 

 

 

Ingrédients (à multiplier et /ou à remplacer par du foie de volaille):

  • 1 foie de lapin
  • 1 grosse noix de beurre
  • qq brins de persil
  • une poignée d’ail des ours
  • sel, poivre

(je sais, ce n’est pas très précis mais c’est un peu au jugé)

Préparation:

  • Faites cuire le foie dans de l’eau bouillante salée
  • Coupez la noix de beurre en petits morceaux
  • Pendant ce temps hachez l’ail et  le persil
  • Ecrasez le foie encore chaud sur une planche avec une fourchette,  et y incorporer le beurre qui fond. Mélangez jusqu’à obtenir une pâte lisse et onctueuse. (Vous pouvez hacher le foie cuit si vous préférez)
  • Ajoutez l’ail et le persil, et le sel poivre à votre goût.
  • Mettez cette pâte dans un petit récipient ou une petite assiette en la façonnant pour que ça ait l’air de quelque chose.
  • Mettez au réfrigérateur

Dégustez sur un bon pain paysan

CAKE A L’AIL DES OURS, FETA ET LARDONS

Ça y est, le printemps est (presque) là et les plantes sortent de tous les côtés. Je sens que je ne vais plus savoir où donner de la tête!

Mais il va falloir que je fasse des choix parce que je ne pourrai pas tout cuisiner en même temps. Ou alors je cueille et je e sers de mon déshydrateur, ça pourrait être pas mal!

Cette année, je vais enfin pouvoir profiter des toutes jeunes feuilles de ce début de printemps. Il y a deux ans, j’ai commencé ce blog en mai et l’an dernier j’étais immobilisée par une opération à la hanche juste à ce moment là. J’avais réussi à tester des recettes en ne m’éloignant pas trop de chez moi. Je vais goûter (et vous faire goûter), des jeunes feuilles de hêtre, l’égopode, la consoude, la bardane, l’alliaire et plein d’autres encore! La diversité des plantes sauvages est merveilleuse.

Tout à l’heure, entre deux giboulées, calculé à la seconde près ( j’ai mis mes chaussures de marche sous les dernières gouttes, je les ai enlevées sous les premières, et il a fait soleil entre temps), je suis partie à la cueillette de l’ail des ours. Il y a des tapis entiers dans une petite forêt à dix minute de chez moi. Les scylles, ces délicates petites fleurs bleues, voisinaient avec l’ail, les violettes, le lierre terrestre qu’on devine, l’alliaire encore tout petit. Un régal pour les yeux et pas que…

Je rappelle les consignes de cueillette de l’ail des ours qui voisine avec le muguet, très toxique:

Attention donc à ne pas confondre la feuille d’ail et celle du muguet, toxique même à faible dose, ou celle de la colchique. En cas de doute, il suffit de froisser la feuille que l’on a en main et de sentir. Sauf qu’à force de cueillir ce sont nos mains qui sentent fort. Pour distinguer l’ail des autres plantes: les feuilles d’ail sont longues, avec un long pétiole, séparées, très nervurées. Les feuilles de muguet sont plus rondes, toujours par deux, la première est enroulée dans la deuxième, mates. Les feuilles de colchique sont également enroulées ensemble. Il est donc recommandé de cueillir les feuilles une à une et non pas en groupe pour éviter de se tromper. C’est plus fastidieux mais plus sûr et puis vous n’avez en règle générale pas besoin de tant de feuilles que cela.

 

 

 

 

 

Vous trouverez sur le site d’autres recettes, car l’ail des ours peut se décliner à l’infini. (pesto pour ne citer que le plus classique).Cette après midi, j’ai fait un cake. J’adore ça, c’est facile et complet, avec une salade, pour le soir. Vous pouvez y mettre à peu près tout ce que vous voulez. (en bonus, voici la recette d’un cake à l’ortie, tout doux et délicieux :

http://www.jecuisinesauvage.fr/2017/05/27/cake-aux-orties/

Ingrédients pour le cake à l’ail des ours:

  • 3 oeufs
  • 150 g de farine
  • 1 sachet de levure chimique
  • 10 cl d’huile de tournesol
  • 12 cl de lait
  • 100 g de comté ou parmesan ou pecorino
  • 50 g d’ail des ours (la recette originale en met 80 à 100g, ce que j’ai fait, mais même pour moi qui adore l’ail, c’est un peu fort!)
  • 50 g de fêta
  • 50 g de lardons
  • sel, poivre

Préparation:

  • Lavez vos feuilles d’ail dans 3 eaux vinaigrées
  • Ciselez-les ou hachez les.
  • Faites chauffer le lait
  • Mélangez les oeufs, la farine, la levure, l’huile, le lait, le sel, le poivre pour en faire une pâte homogène.
  • Faites revenir les lardons à la poêle.
  • Coupez la fêta en tout petits cubes
  • Râpez le fromage
  • Incorporez le fromage, les lardons, l’ail et la fêta dans la pâte et mélangez bien
  • Versez dans un moule à cake beurré.
  • Enfournez pour 40 mn environ à 180°

Dégustez à l’apéritif ou en plat avec une salade (de pissenlit par exemple!)

GAUFRES SALEES AUX PLANTES SAUVAGES

365 jours par an, x deux repas, x 10, 20, 30 années… ça fait quelques milliers d’idées de repas à concocter. Ne nous leurrons pas, nous cuisinons toujours la même chose. Mais moi j’aime bien goûter, découvrir, innover. C’est en partie ce qui m’a conduite à m’intéresser aux plantes sauvages. En partie seulement, car je souhaitais aussi me rapprocher de cette nature perdue un peu de vue ces dernières années.

Donc, comment innover un peu?

Et si nous mangions de gaufres salées? L’idée m’est venue après une discussion avec mes fils sur l’intérêt d’avoir deux gaufriers (achetés pour rien dans des brocantes). Je soutenais que ça allait plus vite, mon fils me rétorquait que ça faisait deux fois plus d’ustensiles à laver. Du coup, cette idée de gaufres m’a trotté dans la tête et j’ai cherché une recette aux plantes sauvages. Je n’ai rien trouvé, j’ai donc détourné une recette de gaufres aux épinards.

Je me suis rendue compte qu’il y avait de nombreuses recettes de pâte à gaufre. Je vous livre celle que j’ai testée mais si vous avez l’habitude d’en faire des sucrées, et que ça vous convient, ne changez pas.

J’ai mis de la bourrache, parce que c’est tout ce que j’avais sous la main. Cependant vous pouvez cuisiner l’ortie, la consoude, le plantain, l’ail des ours etc… voire mélanger plusieurs plantes sauvages. Je conseille d’ajouter du comté râpé (j’avais hésité , j’avais peur que ça colle, je ne sais pas pourquoi!), mais j’ai trouvé mes gaufres un peu fades. La prochaine fois je mets le fromage!

J’ai aussi vu des recettes avec du jambon fumé ou blanc, du chèvre, bref, comme toujours, la seule limite de la cuisine est celle de votre imagination.

Ces gaufres se mangent telles que, avec une salade (de plantes sauvages au printemps)ou coupées en petits bouts pour un apéritif, ou en accompagnement de jambon ou d’une viande si vous n’en avez pas mis dedans.

Je les avais faites un peu en avance, et nous avons fait différents tests de réchauffage car elles deviennent vite molles. J’ai bien aimé le grille pain, rapide et facile. Le four est plus long et dessèche un peu. Le micro-onde chauffe mais ramollit, bien sûr (cependant, c’est une solution quand, comme mon fils morfale, vous y ajoutez du fromage à raclette, voire une couche supplémentaire de gaufre avec du jambon 😉

 

 

 

 

 

Ingrédients (environ 8 gaufres):

  • Une grosse poignée de plantes sauvages (environ 100 g)
  • 250 g de farine ou remplacer une partie de la farine par de la fécule (ça donne du croustillant. J’ai mis 200 g de farine et 50 g de fécule)
  • 2 œufs
  • 25 cl de lait
  • 50 g de beurre
  • sel, poivre
  • facultatif (mais meilleur):
  • 75 g de comté
  • 50 g de jambon haché

Préparation:

  • Lavez vos plantes sauvages avec trois eaux vinaigrées
  • Faites-les suer quelques minutes à la poêle avec un peu d’huile
  • Hachez-les plus ou moins grossièrement selon votre envie
  • (Coupez le comté en petits dés et hachez le jambon si vous en mettez)
  • Séparez les jaunes des blancs et montez les blancs en neige
  • Faites fondre le beurre
  • Mélangez la farine et la fécule
  • Ajoutez le lait, puis les jaunes d’œufs, le beurre fondu, sel, poivre, plantes sauvages, (éventuellement comté, jambon).
  • Ajoutez les blancs montés en neige à cette pâte
  • Faites cuire quelques minutes au gaufrier

C’est prêt!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

TABOULE AUX PLANTES SAUVAGES (AIL DES OURS, ALLIAIRE, TREFLE, PRIMPRENELLE)

En ce moment, la météo nous offre un délicieux printemps comme nous n’en n’avons pas connu depuis des lustres. L’Alsace est une terre de contrastes, et habituellement nous sautons directement de l’hiver à l’été sans passer par la case printemps. Cela dit, certaines températures ont fleurté et fleurtent encore avec les 30 degrés. Voilà des mois d’avril et de mai dignes des plus beaux étés.

En ces jours de chaleur, j’avais envie de préparer un plat simple et froid. Après 7 mois de raclettes, les salades sont les bienvenues! Mais ça  ne tient pas au corps pour mes adolescents gros mangeurs, aussi j’ai privilégié le taboulé, que j’ai même pu préparer en avance.

Et pourquoi pas un taboulé aux herbes sauvages? J’ai trouvé l’idée sur l’excellent site cuisinesauvage.org, dont je m’inspire quelques fois.

La nature regorge de richesses printanières, en ce moment. Feuilles et fleurs s’offrent à nos plaisirs gustatifs en grand nombre. Leur variété est énorme et je me demande à quel moment de l’histoire, nous avons délaissé tous ces plaisirs gourmands pour ne nous intéresser qu’à quelques plantes potagères. La durée de vie des plantes sauvages est courte, pour la plupart en tout cas, mais elle est compensée par la diversité des goûts.

Certaines d’entres elles se classent plutot dans la catégorie « condiments ». Les quatre plantes suivantes notamment.

L’ail des ours. Il  se trouve en tapis verdoyant dès avril, et on peut consommer feuilles et fleurs. Il a, comme son nom l’indique, un goût d’ail.

 

 

 

 

L’alliaire. plante très courante, qu’on rencontrera souvent à proximité de l’ail sur les chemins forestiers, cette plante a également un goût d’ail, mais moins prononcé que celui de l’ail des ours.

 

 

 

 

 

Le lierre terrestre, en fleurs en ce moment, a un goût de menthe poivrée.

 

 

 

 

La pimprenelle, (quel joli nom), a un goût de concombre. Elle se cueille dans les champs.

 

 

 

 

 

Le trèfle des prés qu’on ne présente plus a un léger goût de petits pois.

 

 

 

 

Ingrédients:

  • Une grosse poignée de plantes sauvages
  • 200 g de semoule de couscous (grain moyen)
  • 3 tomates
  • 1 concombre
  • huile d’olive
  • 1 citron
  • sel, poivre

Préparation:

  • Lavez les herbes avec trois eaux vinaigrées
  • Hachez- les
  • Versez la semoule dans un grand saladier
  • Ajoutez dessus l’huile d’olive (pas trop) et le jus de citron
  • Coupez les tomates et le concombre en petits cubes
  • Mélangez la semoule, les herbes, les tomates et le concombre. Salez, poivrez.
  • Laissez la semoule absorber l’huile au réfrigérateur une bonne heure. Vérifiez que les grains sont moelleux et se détachent bien.
  • Servez et dégustez. Bon appétit!

PAIN DE VEAU A L’AIL DES OURS

La forêt qui se trouve autour de chez moi regorge d’ail des ours. Des tapis entiers s’étalent dans les sous-bois, il n’y a qu’à se baisser pour les cueillir. Cette plante, qui était pendant longtemps mon ennemie puisqu’elle m’empêchait de cueillir du beau muguet est  devenue, comme la plupart des « mauvaise herbes » que j’apprends petit à petit à connaître, une amie comestible. Attention à ne pas cueillir de feuilles de muguet, toxique. Dans cette page je vous donne des outils pour ne pas confondre :http://www.jecuisinesauvage.fr/2018/03/18/fromage-blanc-et-pommes-de-terre-sautees-a-lail-des-ours/

Les plantes sauvages redeviennent à la mode, et l’ail des ours, comme le pissenlit, figurent en bonne place en ce moment sur la carte de nombreux restaurants.

Le net regorge de recettes à l’ail des ours (pesto par exemple), et j’avais envie de vous proposer une recette un peu différente de celles qu’on trouve habituellement, adaptée de recettes existantes.

Le pain de viande est un repas que je réalise environ une fois par an. C’est peu, d’autant que c’est ultra facile et que nous adorons cela, mais je n’y pense pas forcément, et cela demande un peu d’anticipation puisque nous le mangeons froid. Anticipation veut dire temps, que je n’ai généralement pas. Le prix du veau me dissuade également, mais il est sans doute possible de réaliser cette recette avec du porc, ou un mélange porc/ bœuf, moins cher. A tester.

Les journées estivales d’avril de cette année et le temps dont je dispose exceptionnellement ce printemps se sont conjugués pour me permettre de cuisiner plus souvent ce que j’aime.

Ce pain de viande est excellent, se grignote le soir dans le jardin, et s’emporte en pique nique, pour changer de la salade de riz et des œufs durs.

Ingrédients pour 6 personnes: 

  • 1.5 kg de veau (j’ai pris de l’épaule)
  • 150 g de champignons de paris
  • 150 g de lardons
  • 2 échalotes
  • 1 poignée d’ail des ours (plus ou moins selon qu’on aime le goût de l’ail ou non)
  • 1 bouquet de persil
  • 1 grande tranche de pain de mie (40 g)
  • 20 cl de lait
  • sel, poivre
  • Huile d’olive

Préparation:

  • Faites préchauffer votre four à 210°
  • Hachez le veau ou faites le hacher par votre boucher
  • Lavez l’ail des ours avec 3 eaux vinaigrées
  • Hachez l’ail, le persil et les échalotes séparément
  • Emincez les champignons
  • Faites les revenir dans un trait d’huile d’olive
  • Ajoutez les lardons puis les échalotes, laissez réduire quelques minutes
  • Pendant ce temps  émiettez grossièrement la tranche de pain de mie dans le lait
  • Battez l’œuf en omelette
  • Dans un saladier, mélangez le veau, sel, poivre  et tous les autres ingrédients et malaxez pour en faire une préparation homogène
  • Sur une plaque du four recouverte de papier cuisson, posez la préparation et donnez lui la forme d’un pain
  • Huilez légèrement le pain (en le massant)
  • Enfournez environ 45 mn (vérifiez la cuisson)

Dégustez chaud, tiède ou froid, avec des légumes, des salades (et pourquoi pas une salade sauvage?)

 

 

FROMAGE BLANC ET POMMES DE TERRE SAUTEES A L’AIL DES OURS

Malgré la dernière attaque de l’hiver et la neige tombée en abondance hier soir et cette nuit, le printemps est bien là, et les jeunes pousses déjà nombreuses, caché pour aujourd’hui sous leur manteau neigeux.

Dans la forêt, l’ail des ours a commencé à poussé. On ne présente plus l’ail des ours, dont la plupart d’entre nous connaissent bien l’odeur entêtante en forêt. L’ail des ours, qui pousse en tapis et cache le muguet tant convoité parce que la nature st bien faite. Mais l’ail des ours comestible et trouvable en grande quantité.

Attention, toutefois à ne pas confondre la feuille d’ail et celle du muguet, toxique même à faible dose, ou celle de la colchique. En cas de doute, il suffit de froisser la feuille que l’on a en main et de sentir. Sauf qu’à force de cueillir ce sont nos mains qui sentent fort. Pour distinguer l’ail des autres plantes: les feuilles d’ail sont longues, avec un long pétiole, séparées, très nervurées. Les feuilles de muguet sont plus rondes, toujours par deux, la première est enroulée dans la deuxième, mates. Les feuilles de colchique sont également enroulées ensemble.

Le plat que je vous propose est ultra simple. Il est tiré de repas du soir de mon enfance: Bibeleskäs et pommes de terres sautées. En Alsace, le Bibeleskäs, Bibbalakaas signifie en traduction littérale « fromage des poulettes ». À l’origine, il s’agit d’une préparation destinée à nourrir les « petits » poussins. Il est alors constitué de caillé, d’avoine et de son.

Aujourd’hui nous prenons du fromage blanc simple, ou, pour les plus gourmands, de la faisselle avec de la crème. On mélange tous les ingrédients ou au contraire on verse les composants dans des coupelles et chacun se sert comme il aime.

Ingrédients pour 4:

  • 1 kg de fromage blanc à 40% (bien onctueux)
  • 1 poignée d’ail des ours
  • ciboulette
  • échalotes
  • persil
  • oignon (personnellement je préfère l’échalote uniquement)
  • Sel, poivre
  • 8 grosses pommes de terre type charlotte
  • 3 càs huile olive
  • Facultatif pour un repas gourmet: jambon blanc et/ou lardons

Préparation:

  • Laver vos feuilles d’ail des ours à l’eau vinaigrée. Les hacher.
  • Ciseler la ciboulette.
  • Hachez le persil
  • Hachez l’échalote et/ou l’oignon.
  • Versez chacun des ingrédients dans une coupelle
  • Versez le fromage blanc dans un saladier
  • Epluchez les pommes de terre et coupez- les en  petits cubes ou en tranches épaisses
  • Dans une sauteuse, versez l’huile et faites chauffer sur feu vif
  • Lorsque l’huile est bien chaude versez les pommes de terre et remuez bien pour les enrober et que ça n’attache pas.
  • Lorsqu’elles commencent à dorer, baissez le feu et poursuivez la cuisson à feu moyen. Ajoutez les lardons si vous le souhaitez
  • Servez les pommes de terre salées et saupoudrées d’ail des ours
  • Vous pouvez ajouter du jambon blanc

Bon appétit!