VIN DE PISSENLIT

Je l’ai dit dans l’article précédent, le pissenlit est le mal aimé des « mauvaises herbes » et à tort puisqu’il nous offre tout, de sa racine à ses fleurs en passant par ses feuilles et ses boutons floraux. Certes, il est un peu envahissant, et je dois reconnaître que j’oscille entre avoir un beau gazon bien vert et avoir des mauvaises herbes en quantité pour les manger!

En ce moment, ses feuilles sont encore tendres, et ses fleurs sont arrivées à différents stades de maturité: encore en bouton pour faire des câpres, mais aussi bien fleuries pour confectionner de la gelée ou, comme ici, du vin. Nous aurions tort de nous priver de ses bienfaits!

C’est une première pour moi, et je n’ai pas encore goûté mais ça ne saurait tarder :-).

Il existe plusieurs recettes de vin de pissenlit, avec ou sans levure. J’en ai choisi une, mais d’autres sont certainement excellentes.

Ingrédients:

  • 3 l de fleurs de pissenlit (une grande casserole)
  • 4 l d’eau
  • 3 oranges non traitées
  • 3 citrons non traités
  • 500 g de raisins secs blonds
  • 2 kg de sucre

Préparation:

  • Lavez vos fleurs de pissenlit, notamment pour en éliminer les hôtes indésirables
  • Enlevez le vert, pour ne garder que les pétales jaunes
  • Ebouillantez les fleurs 10 mn
  • Laissez reposer 24 h la préparation
  • Filtrez
  • Ajoutez les citrons coupé en morceaux, les oranges en morceaux, le raisin et le sucre
  • Laissez macérer 25 jours en remuant tous les jours (il se forme de la pourriture, c’est normal)
  • Filtrez et mettez en bouteille non fermée dans un endroit sec, sans poussière, à l’abri de la lumière et frais. Couvrez simplement vos bouteilles avec un journal par exemple.
  • Attendez que le liquide devienne clair (entre une semaine et un mois)
  • Refiltrez avec un filtre à café
  • Mettez en bouteilles préalablement ébouillantées et fermez.
  • Laissez vieillir au moins un an (si vous y arrivez  ;-). Plus il aura vieilli meilleur il sera.

 

FOUGASSE AU SERPOLET, TOMATES SÉCHÉES ET LARDONS

Ce matin, à la fraîche, je suis allée chercher de nouvelles plantes à cuisiner.  Je me suis volontairement perdue dans un coin où je ne vais plus très souvent, mais où je sais y avoir des fleurs.

Je n’ai pas trouvé vraiment ce que je cherchais (mauve, bouillon blanc), mais je suis tombée sur du serpolet.

Pendant très longtemps, j’ai été persuadée que le serpolet n’existait pas. C’était le met préféré des lapins de mes livres d’enfant, mais je n’en n’avais jamais entendu parler à d’autres occasions, alors que nous nous promenions souvent avec mes parents et que nous connaissions le nom des fleurs.

Et puis un jour d’été, dans les Vosges, la chaleur a exhalé un parfum de thym. J’ai cherché d’où venait cette agréable odeur et j’ai ramassé une plante couvre sol, que j’ai ramenée à la maison pour faire des recherches dans mes livres. Du serpolet! Cela existait donc. Quelle découverte!

Je ne pensais pas du tout en trouver ce matin, car, si je sais encore où le trouver dans nos montagnes, je n’avais pas idée de l’endroit où il pourrait pousser par ici. En fait l’herbe aussi bien que les terrains plutôt arides et le bord des chemins semblent lui réussir. Il n’est pas bien difficile à reconnaitre, et si vous avez un doute, froissez un brin dans vos doigts et humez, ça sent bien le thym!

Forte de ma trouvaille, j’ai cherché des recettes. J’avais dans l’idée de faire  une viande grillée, qui se serait bien accommodée des 35 degrés prévus aujourd’hui. Et puis j’ai trouvé une recette de fougasse. L’idée d’allumer mon four ne me disait trop rien, mais la fougasse  cadrait bien avec la température, faisait vacances et « sud ».. et puis se grignote à tout heure. Va pour la fougasse donc.

Ingrédients:

  • 1 poignée de feuilles de serpolet frais ou séché (frais les feuilles sont tendres)
  • 400 g de farine
  • 25 cl d’eau tiède
  • 1 sachet de levure de boulanger
  • 200 g de lardons
  • quelques tomates séchées
  • 5 cl d’huile d’olive (je l’ai remplacée par l’huile dans laquelle marinait les tomates, pour plus de goût)
  • Sel, poivre

Préparation:

  • Coupez les fleurs et les racines de serpolet s’il y en a.
  • Lavez les tiges avec leurs feuilles dans 3 eaux vinaigrées pour ôter les bactéries (ne faites pas comme moi, lavez les branches entières avant d’ôter les feuilles, et non après, car les feuilles sont toutes petites et collent aux doigts)
  • Otez les feuilles de la tige: il suffit de pincer la tige en haut d’une main et de glisser avec l’autre le long de la tige, les feuilles se détachent toutes seules.
  • Réservez
  • Versez dans un bol l’eau tiède.
  • Ajoutez le levure.
  • Attendez 5 mn que la levure se dissolve, remuez.
  • Pendant ce temps versez la farine, le sel, poivre et l’huile dans un saladier.
  • Ajoutez lentement l’eau et la levure
  • Mélangez avec un batteur ou un fouet (ou une machine à pâte si vous avez) puis avec vos mains jusqu’à ce que la pâte soit bien élastique et se décolle de vos mains.
  • Formez une boule et laissez reposer une heure dans le saladier recouvert d’un linge humide à température ambiante
  • Reprenez votre boule de pâte, intégrez les reste des ingrédients: serpolet, tomates coupées en petits tronçons, lardons. Travaillez.
  • Étalez votre pâte sur une plaque du four recouverte de papier cuisson.
  • Donnez lui une forme rectangulaire
  • Avec un couteau, faites des grandes entailles que vous écartez au doigt.
  • Laissez reposer  et regonfler encore 30 mn.
  • Badigeonnez votre pâte d’huile d’olive.
  • Faites cuire environ 30 mn à 180°

Dégustez chaud ou froid.