SIROP ET GELÉE DE FLEURS DE TREFLE

Quel bonheur, au sortir de deux mois de confinement, de pouvoir aller enfin se promener au delà des 1 km prescrits !

Dimanche il faisait un temps splendide et nous avons choisi d’aller nous promener loin de la ville et des gens pour plus de sécurité. Je voulais trouver des champs (avec les litres de pluie tombés ces derniers jours je me disais que les chemins en forêt allaient être boueux). Pas facile en Alsace de trouver des endroits non cultivés! Des champs cultivés à perte de vue!

Mais nous avons trouvé en nous éloignant un peu.

Le premier champ m’a fait rire: là où, il y a encore quelques années j’aurais vu un champ de mauvaises herbes, moi je vois maintenant un garde manger :-). La consoude (que j’ai cueillie pour mettre au pied de mes tomates, pas pour manger même si elle est comestible), voisinait avec du plantain, de l’ortie et du pissenlit. Plus loin, le long d’un chemin bordés d’arbustes, l’alliaire nous faisait de l’œil, le gaillet grateron s’étalait à nos pieds, des églantiers ployaient sous les fleurs roses magnifiques, les sureaux déployaient leurs grandes ombelles, les mûriers étaient en fleurs, c’était magique.

J’étais venu voir si je trouvais du trèfle parce que j’en voyais en circulant le long des routes, et plus loin, un champ m’en a offert.

 

 

Je n’avais plus goûté au trèfle depuis mon enfance, lorsque les champs jouxtaient encore les immeubles de la périphérie de la ville (il y a 50 ans), et que nous jouions dans les hautes herbes. Avez-vous, comme moi, pris les pétales de trèfles un à un et sucé la base blanche, sucrée? Les abeilles ne s’y trompent pas qui vont s’abreuver à leurs pétales.

J’avais donc envie de tester le sirop et la gelée. En fait ce que j’aime avec les plantes sauvages, c’est découvrir, explorer des goûts nouveaux! J’ai trouvé les recettes sur le merveilleux site « mon chalet en morvan ».

Ingrédients: 

  • 100 fleurs
  • 1,5l d’eau
  • 8 càs de jus de citron
  • 2 kgs de sucre à confiture avec pectine

Préparation:

  • Enlevez toutes les parties vertes des fleurs
  • Faites bouillir l’eau et plongez-y les fleurs
  • Laissez macérer une nuit.
  • (Les trèfles perdent un peu leur couleur et la mixture n’est pas très engageante, brunâtre, c’est normal)
  • Filtrez et pressez bien les fleurs pour en extraire le jus
  • Dans l’infusion ajoutez le sucre et le citron, la couleur redevient théoriquement rose foncé, est-il écrit, mais chez moi c’est resté brun.
  • Faites bouillir 1 mn pour le sirop et prélevez la quantité de sirop désiré.
  • Continuez à faire bouillir jusqu’à obtenir la consistance désirée pour la gelée.
  • Mettez en bouteilles/pots stérilisés.
  • Le goût n’est pas très prononcé mais vous bénéficierez de ses vertus dépuratives, diurétiques et cholagogues

TABOULE AUX PLANTES SAUVAGES (AIL DES OURS, ALLIAIRE, TREFLE, PRIMPRENELLE)

En ce moment, la météo nous offre un délicieux printemps comme nous n’en n’avons pas connu depuis des lustres. L’Alsace est une terre de contrastes, et habituellement nous sautons directement de l’hiver à l’été sans passer par la case printemps. Cela dit, certaines températures ont fleurté et fleurtent encore avec les 30 degrés. Voilà des mois d’avril et de mai dignes des plus beaux étés.

En ces jours de chaleur, j’avais envie de préparer un plat simple et froid. Après 7 mois de raclettes, les salades sont les bienvenues! Mais ça  ne tient pas au corps pour mes adolescents gros mangeurs, aussi j’ai privilégié le taboulé, que j’ai même pu préparer en avance.

Et pourquoi pas un taboulé aux herbes sauvages? J’ai trouvé l’idée sur l’excellent site cuisinesauvage.org, dont je m’inspire quelques fois.

La nature regorge de richesses printanières, en ce moment. Feuilles et fleurs s’offrent à nos plaisirs gustatifs en grand nombre. Leur variété est énorme et je me demande à quel moment de l’histoire, nous avons délaissé tous ces plaisirs gourmands pour ne nous intéresser qu’à quelques plantes potagères. La durée de vie des plantes sauvages est courte, pour la plupart en tout cas, mais elle est compensée par la diversité des goûts.

Certaines d’entres elles se classent plutot dans la catégorie « condiments ». Les quatre plantes suivantes notamment.

L’ail des ours. Il  se trouve en tapis verdoyant dès avril, et on peut consommer feuilles et fleurs. Il a, comme son nom l’indique, un goût d’ail.

 

 

 

 

L’alliaire. plante très courante, qu’on rencontrera souvent à proximité de l’ail sur les chemins forestiers, cette plante a également un goût d’ail, mais moins prononcé que celui de l’ail des ours.

 

 

 

 

 

Le lierre terrestre, en fleurs en ce moment, a un goût de menthe poivrée.

 

 

 

 

La pimprenelle, (quel joli nom), a un goût de concombre. Elle se cueille dans les champs.

 

 

 

 

 

Le trèfle des prés qu’on ne présente plus a un léger goût de petits pois.

 

 

 

 

Ingrédients:

  • Une grosse poignée de plantes sauvages
  • 200 g de semoule de couscous (grain moyen)
  • 3 tomates
  • 1 concombre
  • huile d’olive
  • 1 citron
  • sel, poivre

Préparation:

  • Lavez les herbes avec trois eaux vinaigrées
  • Hachez- les
  • Versez la semoule dans un grand saladier
  • Ajoutez dessus l’huile d’olive (pas trop) et le jus de citron
  • Coupez les tomates et le concombre en petits cubes
  • Mélangez la semoule, les herbes, les tomates et le concombre. Salez, poivrez.
  • Laissez la semoule absorber l’huile au réfrigérateur une bonne heure. Vérifiez que les grains sont moelleux et se détachent bien.
  • Servez et dégustez. Bon appétit!