PAIN D’EPICES A LA GELEE DE SUREAU

Ces jours-ci, le temps est carrément passé de l’été à l’hiver, avec des flocons dans le sud de la France et, ici en Alsace un temps plus que maussade. Le froid, les nuages bas, le vent et la pluie se conjuguent pour me filer le cafard… Pourtant on l’attendait avec impatience, cette pluie nourricière de la terre, mais heure d’hiver oblige, la nuit tombe vite et…

Bref pour me remonter le moral j’ai eu envie de faire un gâteau. Je voulais quelque chose dont l’odeur évoque le cocooning, le plaisir de l’hiver… Et puis je cherchais quoi faire de ma gelée de sureau. Nous ne sommes pas de gros consommateurs de confiture et il m’en reste de mes essais culinaires pour le blog..

En cherchant sur le net comment marier mes souhaits, je suis tombée sur une recette de pain d’épices à la  confiture. J’y ai remplacé la confiture indiquée par ma gelée de sureau et voilà!

Le résultat est conforme à mes envies: pas trop sucré, il se déguste aussi bien en goûter (avec un peu de confiture de cynorhodon par dessus, pourquoi pas?), ou avec du foie gras par exemple. Le mien est un peu fort en épices parce que je n’ai pas trouvé de 4 épices au supermarché et que j’ai fait mon mélange maison avec ce que j’avais sous la main.

Ingrédients pour un moule à cake:

  • 300 g de farine
  • 50g de sucre roux
  • 1 càc de cannelle + 1 càc de 4 épices
  • 1 càc de levure chimique
  • 1 càc de bicarbonate
  • 1 grosse pincée de sel
  • 3 càs  de miel liquide doux (acacia, oranger)
  • 130 ml d’eau très chaude
  • 60 g de beurre fondu
  • 3 càs de  confiture de sureau
  • oranges confites (facultatif)

Préparation:

  • Préchauffez votre four à 150°
  • Dans un saladier mélangez la farine,le sucre,les épices, les levures, le sel. Réservez
  • Dans un autre saladier, mélangez le miel, l’eau chaude, la  confiture et le beurre fondu jusqu’à ce que le mélange soit homogène.
  • Versez y ensuite les ingrédients secs et mélangez jusqu’à obtenir une pâte homogène. Ajoutez les morceaux d’orange confite et mélangez encore.
  • Chemisez le moule avec du papier sulfurisé (étape obligatoire parce que sinon ça colle)
  • Versez la pâte dans le moule et enfournez 45 mn.

 

SPAGHETTIS AUX FAINES DE HETRE

Parfois, faire simple n’est pas si mal… Surtout quand vos ados vous disent « maman je t’aime » lorsque vous faites des pâtes, et rarement pour un plat plus sain de légumes….

Bref, hier je n’avais pas envie de cuisiner mais j’avais ramassé au cours d’une belle promenade une grosse poignée de faines de hêtre. 

Elles commencent à sécher un peu, et j’ai dû en jeter la moitié. Mais il restait encore de quoi faire une petite recette. Pour la cuisson et l’ouverture des faines voici le lien sur une autre recette:

http://www.jecuisinesauvage.fr/2018/10/08/muffins-aux-pommes-et-faines-de-hetre/

J’ai donc regardé ce qui me restait dans le frigo et dans le placard, et voilà ce que ça a donné:

Ingrédients:

  • 250 g de spaghettis (ou toutes autres pâtes selon vos goûts). J’en ai mis plus mais nous sommes des gourmands et il faut toujours des restes.
  • 100 g de faines de hêtre décortiquées (voir dans le texte)
  • 60 g de pignons de pin
  • 1 gousse d’ail
  • 1 bouquet de persil
  • 25 cl de crème fraîche
  • du parmesan à votre goût
  • 30 g de beurre
  • 30 g de farine
  • sel, poivre
  • faines, persil et pignons pour la décoration

Préparation:

  • Faites cuire les pâtes.
  • Faites torréfier à la poêle et sans huile les pignons et les faines (très légèrement et en remuant sans cesse, ça ne doit pas griller, c’est juste pour exalter leur arôme)
  • Mixez les faines, les pignons, l’ail et le persil.
  • Ajoutez la crème fraîche, mélangez et assaisonnez
  • Faites un roux avec le beurre et la farine, dans une casserole. Ajoutez la crème aux faines, puis le parmesan et laissez fondre pour obtenir une sauce onctueuse.
  • Versez sur les pâtes et ajoutez quelques brins de persil, des faines, des pignons et un peu de parmesan râpé pour la décoration.

 

 

 

TIRAMISU POIRES CHATAIGNES

Cette année est vraiment bénie des dieux. Pour mon blog, bien sûr: un temps splendide, des fruits à profusion , sauvages ou non, et du temps pour repérer, cueillir ou ramasser, préparer et … déguster.

Hier je suis allée ramasser des châtaignes dans une magnifique forêt de châtaigniers que j’ai découvert il y a peu au cours d’une randonnée.  Les chemins étaient truffés de bogues, tombées là depuis un certains temps. Les autres promeneurs et  les sangliers, passés là bien avant nous,  nous quand même  laissé de quoi  nous faire plaisir.

La lumière était splendide, la température idéale. Je sais que ce temps et cette sécheresse ne sont pas bon pour la planète et les cultures, mais quel bonheur de se promener en ti-shirt mi-octobre!

Me voilà donc avec ma récolte de châtaignes. J’en ai gardé pour les faire griller à la poêle et j’ai fait cuire le reste à l’eau.

Tout d’abord il faut les trier. Pour cela mettez-les dans un récipient rempli d’eau. Celles qui sont bonnes tombent au fond, les autres sont véreuses.

Pour les éplucher, incisez-les avec la pointe d’un couteau (attention, incisez bien les deux couches de peau pour que celles-ci s’épluchent facilement sinon ça va être plus difficile). Faites bouillir une dizaine de minutes puis égouttez et versez dans de l’eau froide le temps de l’épluchage. Enlevez bien les deux couches protectrices. Vous trouverez plusieurs recettes pour réaliser la purée nécessaire. Moi j’ai simplement mixé au mixer plongeant mes châtaignes, avec un peu de lait (de soja) et sans sucre pour plus de légèreté.

Vous pouvez bien sûr vous dispenser de l’étape ramassage et épluchage en achetant des marrons, voire même de la purée (ou de la crème de marrons si vous aimez très sucré)

Ingrédients pour 4 personnes:

  • 250 g de purée de châtaignes (voir ci-dessus comment faire)
  • 250 g de mascarpone
  • 3 oeufs
  • 12 biscuits à la cuiller
  • 1 grosse boite de poires au sirop (ou 4 poires que vous faites pocher au sirop léger)
  • 2 càs de sucre
  • cacao amer
  • brisures de châtaignes

Préparation:

  • Mélanger le mascarpone et la purée de châtaignes
  • Séparez les blancs des jaunes d’œufs
  • Mélangez les jaunes et le sucre, jusqu’à ce la préparation blanchisse
  • Montez les blancs en neige.
  • Mélangez les jaunes + sucre à la crème mascarpone/châtaignes, ajoutez délicatement les blancs.
  • Versez le sirop des poires dans une assiette creuse.
  • Faites tremper les biscuits à la cuiller dans le sirop
  • Disposez les biscuits dans le fond du plat ou des verrines
  • Ajoutez les poires coupées en dés
  • Ajoutez la préparation crémeuse
  • Réservez au réfrigérateur 3h
  • Au moment de servir, saupoudrez de brisures de châtaignes et de cacao amer.

Bon appétit!

 

 

 

 

 

 

MUFFINS AUX POMMES ET FAINES DE HETRE

Au fur et à mesure que je découvre la richesse des plantes sauvages, je me demande à quel moment nous avons arrêté d’en consommer certaines, oublié même leur existence et leur goût. Qu’est-ce qui a fait qu’à un moment, nous avons choisi de cultiver certaines plantes au détriment des autres? Facilité? sensibilité aux maladies? Manque de rendement? Goût?

Par manque de temps, dans cette société qui court sans cesse, nous allons au plus facile. Chercher, cueillir, nettoyer, trier, éplucher les plantes ou les fruits prend du temps, c’est vrai. Et en ville trouver des plantes relève d’une démarche active de recherche en forêt ou montagne. Mais pourquoi même les agriculteurs ou les forestiers ont -ils oublié la richesse de leur sol?

Pourquoi, parmi les arbres à fruits a-t-on, par exemple, oublié le hêtre? Pourtant il est commun dans nos forêts. Il aurait, comme le châtaignier, le noisetier et le noyer, pu être cultivé et ses fruits consommés. D’autant que son goût est proche de la châtaigne. On en fait une excellent huile, dont le goût est proche de la noix et qui se bonifie en vieillissant, ce qui est étonnant. Pourtant elle est très rare. Comme la plupart des plantes sauvages, il était consommé en grande quantité autrefois (par les grecs par exemple), et l’huile qui en était tirée servait à l’éclairage et à faire du savon.

Je ne saurai sans doute jamais mais bon, en tout cas, je sais maintenant que c’est comestible et bon.

Cette année est une année à fruits et le hêtre ne fait pas exception. D’autant qu’il donne des fruits après des températures estivales chaudes, ce qui a été le cas, on ne peut pas dire le contraire, cette année. Quand vous trouvez des cupules (bogue) au sol, il suffit de se baisser pour ramasser tout ce dont vous avez besoin.

Les faines qu’est ce que c’est? Ce sont les fruits du hêtre. Comme pour les châtaigniers, les graines se trouvent dans une cupule (bogue en plus petit) pleine de piquants, à raison de deux ou trois graines par fruit. Elles ressemblent à la châtaigne en plus petit et plus allongé. Riches en lipides (d’où l’huile), elles peuvent être toxiques mais crues et en consommation excessive, ce qui sera rarement le cas.

 

 

 

 

Cuisson et épluchage:

Prévoir le double en cueillette du poids nécessaire: entre les hôtes et les peaux, c’est ce que vous perdrez (moins si les faines ne sont pas  « habitées », plus si vous n’avez pas de chance).

Lavez-les et mettez-les dans un récipient plein d’eau pour les trier: les fruits sains tomberont au fond, les fruits avec un habitant flotteront.

Ensuite, faites les bouillir quelques minutes dans l’eau pour  les éplucher ( un peu plus longtemps pour les cuire). Elles s’épluchent ensuite très facilement sans se brûler les doigts. Plus petites que les châtaignes, leur peau est aussi plus souple. Prévoyez cependant du temps pour le faire: devant un bon film ou en discutant en famille, le temps passe vite.

Vous pouvez ensuite les torréfier à la poêle et les consommer telles quelles en apéritif, sur des salades, ou dans des préparations plus élaborées comme ici des muffins, dont j’ai trouvé la recette sur l’excellent site Mon Chalet en morvan qui m’inspire de nombreuses fois!

Personnellement je préfère le goût non grillé, moins amer (mais je les avais peut-être laissées trop longtemps dans la poêle, même si j’ai surveillé et fait attention).

 

 

Ingrédients pour les muffins:

  • 2 pommes
  • 1 oeuf
  • 20 cl de lait
  • 240 g de farine
  • 1 càc de miel
  • 2 càc de levure
  • 1/2 càc de sel
  • 3 càs d’huile
  • 50 g de faines
  • 1 càc de cannelle

Préparation:

  • Préchauffez le four à 180 ° (th 6)
  • Pelez les pommes et coupez les en petits dés
  • Concassez grossièrement les faines
  • Mélangez la farine, le sel, la levure, le miel, l’œuf, le lait et l’huile.
  • Lorsque la pâte est lisse, incorporez les pommes, la cannelle et les faines
  • Versez dans des moules à muffins et faites cuire 20 à 25 mn

 

Bon appétit!

 

 

 

 

BUTTERNUT AU CHEVRE, NOIX ET GRAINES D’ORTIE

J’aime la saveur douce et sucrée des butternuts et je suis contente que la saison ait démarré. Je les préfère aux potimarrons, et surtout aux potirons dont j’aime le goût mais pas l’épluchage ! Les butternuts sont ultra simples à faire cuire au four et la présentation, ainsi coupé en deux, à toujours du succès.

Il me restait du chèvre, du lait de coco, des noix ramassées l’autre jour… ne restait plus qu’à mélanger tout ça. J’ai voulu tester les graines d’orties qui poussent dans un coin du jardin.

Les orties en sont pleines et il est très aisé de les récolter. Il suffit de mettre un petit bol sous l’ortie, prendre les grappes de graines entre le pouce et l’index et frotter les deux doigts l’un contre l’autre. Ça ne pique pas. Par contre, préférez des orties peu polluées, car, après deux tentatives, j’ai renoncé à les laver. Les graines sont si fines que ça colle aux doigts, et je n’ai pas réussi à les sécher correctement. Vérifiez simplement que vous n’avez pas d’hôtes, et laissez leur le temps de sortir!

A goûter elles sont croquantes, douces, lequel croquant s’en va à la cuisson. Elles n’apportent pas de saveur particulière au plat, juste leurs propriétés : acides gras insaturés (linoléique et linolénique), des vitamines C, E, B1 (thiamine), B2 (riboflavine), B3 (niacine), B6 (pyridoxine), et de nombreux minéraux : ferzinc, cuivre, calcium, phosphore, magnésiummanganèsesodium, potassium, et sélénium.

Je pense qu’il est préférable de les consommer crues, (boules de fromage de chèvre roulées dedans par exemple).

Ce plat est toujours autant apprécié, prévoyez une bonne heure de cuisson, à vérifier en fonction de la taille de votre butternut (le mien était particulièrement gros).

Ingrédients:

  • 1 butternut  (taille selon le nombre de convives)
  • 10 cl de lait de coco
  • 1/2 fromage de chèvre (frais ou fait, à votre convenance)
  • 2 càs de graines d’orties
  • 1 poignée de noix concassées
  • sel, poivre

Préparation:

  • Préchauffez votre four à 210° (th 7)
  • Coupez votre butternut en deux,
  • Otez les graines (gardez-les pour les griller ou les planter )
  • Creusez encore une partie de la chair (je l’avais remise dans le creux mais vous pouvez la conserver pour une cuisson ultérieure), afin de pouvoir mettre le lait de coco et le fromage
  • Déposez les deux morceaux sur la lèchefrite, préalablement recouverte de papier aluminium. Faites tenir droit avec une boule de papier alu si ça ne tient pas tout seul (pour éviter que la crème ne coule). Ajoutez un peu d’eau au fond de la lèchefrite
  • Coupez le chèvre en petits cubes, parsemez dans le butternut, ajoutez le lait de coco ( ou la crème si vous préférez)
  • Ajoutez les graines d’ortie
  • Salez, poivrez.
  • Enfournez pour 45 mn
  • Pendant ce temps ouvrez et concassez vos noix
  • Parsemez les butternut  remettez au four pendant 1/4 h.
  • Vérifiez la cuisson avec un couteau, il doit s’enfoncer sans problème.

Bon appétit!