OEUF MOLLET EN CROUTE D’HERBES SAUVAGES

On fait parfois des découvertes culinaires par le plus grand des hasards. Certes, de milliers de plats de tous pays n’attendent que mon bon vouloir pour être découverts mais la simplicité et la « proximité » de celui-là m’ont surpris. Je n’avais jamais entendu parler d’œuf en croûte, c’est simple.

C’est en regardant une vidéo culinaire de l’excellent Atelier culinaire « Cuisine aptitude » à Strasbourg, où je suis allée déjà prendre des cours supers conviviaux, et qui a inauguré des vidéos live pendant le confinement, que j’ai découvert ce plat.

La simplicité apparente m’a séduite (je dis bien apparente, parce que la délicatesse qu’il faut pour manipuler les oeufs n’est pas si évidente), autant que le mélange du moelleux avec le croustillant et que le faible coût de ce plat. C’est un plat du soir, que l’on peut réaliser en presque toutes saisons avec les herbes du moment, et même des herbes séchées (ou bien sûr des herbes aromatiques cultivées)

La plus grande difficulté a été d’aller chercher les herbes que je souhaitais, et j’ai fait quelques spots avant de les trouver. Il faisait moche depuis plusieurs jours, ça n’aide pas. Pour que mon mélange d’herbes ait du goût, j’avais envie:

d’achillée mille feuilles au goût persillé

de la petite pimprenelle au goût de concombre

du serpolet au goût de thym

Bien entendu, au fil des saisons et de vos trouvailles, d’autres plantes peuvent être utilisées. On citera notamment l’ail des ours et l’alliaire (chez moi elles ne sont plus mangeables), l’égopode au goût de persil, la cardamine hérissée, la menthe sauvage, le plantain… et d’autres encore . Toutes n’ont pas un goût prononcé, comme l’ortie par exemple.  Cela dépendra donc de ce que vous souhaitez donner comme saveur à votre plat.

Ingrédients pour 4: 

  • 4 oeufs mollets + 2 oeufs pour la panure
  • 4 càs de chapelure
  • 2 càs de farine
  • 1 gros bouquet de plantes sauvages
  • huile d’olive
  • sel

Préparation:

  • Lavez vos plantes avec trois eaux vinaigrées
  • Effeuillez-les et mixez-les (ou ciselez les, si vous les préférez plus grossières)
  • Mélangez les herbes et la chapelure, réservez
  • Battez deux oeufs en omelette, réservez
  • Faites cuire 4 oeufs pendant  5 mn dans l’eau bouillante (salée pour qu’ils s’écalent plus facilement). Puis refroidissez-les et écalez-les délicatement. J’en ai cassé, c’est très mou, il faut vraiment être délicat.
  • Farinez les oeufs, puis trempez-les dans l’omelette , puis dans la chapelure en les tournant de tous côtés
  • Faites les dorer 2 à 3 mn dans l’huile très chaude, en les roulant délicatement pour qu’ils soient craquants sur tous les côtés
  • Egouttez-les sur du papier absorbant, puis dressez-les sur un nid  de salade: mesclun, pousses d’épinards, roquette ou mieux: plantes sauvages (jeunes feuilles)  , assaisonnées à votre convenance et décorées de fleurs, pourquoi pas.

J’avoue que j’ai aimé le mariage du fondant et du croquant. Je reconnais que la présentation reste à améliorer (je n’avais pas tout ce que je voulais sous la main et comme nous étions un dimanche soir pluvieux, c’était difficile d’aller chercher les fleurs dont j’avais besoin.)

AIDES CULINAIRES AUX PLANTES SAUVAGES (beurre, sel, huile, vinaigre, bouillon cube)

Alors que les jeunes poussent commencent à sortir de terre et à nous donner leurs délicates feuilles ou fleurs à déguster, il est déjà temps de penser à les conserver, et à garder leurs bénéfices dans des préparations que vous pourrez utiliser jusqu’au printemps prochain si vous en préparez assez.

Au delà des vertus thérapeutiques des différentes plantes utilisées, il est bien agréable et bien plus sain de savoir que ce que nous utilisons pour cuisiner ne contient pas correcteurs d’acidité, exhausteurs de goût et autres colorants.

Il est très facile de remplacer les herbes aromatiques pour des plantes sauvages (ou de les mélanger), car certaines plantes ont un goût très prononcé.

Bien sûr je cite l’ail des ours qu’on ne présente plus, l’alliaire au goût d’ail moins fort, mais aussi le serpolet au goût de thym, la livèche au goût de céleri, la piquante cardamine hérissée au goût de cresson, le lierre terrestre qui se rapproche de la menthe, le plantain qui sent le champignon,  l’oseille, la pimprenelle, la ciboulette sauvage, l’achillée… Vous pouvez y adjoindre celles que vous voulez pour bénéficier de leurs bienfaits même si elles ont moins de goût, ortie par exemple.

Sel aux herbes sauvages : je vous ai déjà donné l’an dernier la recette du sel

 

 

 

 

 

 

 

http://www.jecuisinesauvage.fr/2017/10/08/sel-aux-plantes-sauvages/

Beurre aux herbes sauvages:  

 

 

 

 

 

 

 

http://www.jecuisinesauvage.fr/2018/02/25/beurre-maison-aux-herbes-sauvages/

Huile et vinaigre aux herbes sauvages: 

Huile aux herbes:

  • Une poignée d’ail des ours, de serpolet ou d’origan sauvage (ou autre à votre goût)
  • 1 l d’huile d’olive
  • Mettez les plantes dans une bouteille et couvrir d’huile
  • Pour conserver cette huile plusieurs mois, faites chauffer la préparation au bain marie à 45 ° pendant 1 h.
  • Fermez hermétiquement et ranger à l’abri de la lumière dans un endroit frais et sec.

 

Vinaigre aux plantes sauvages:

  • 15 à 20 g de fleurs ou feuilles (violette, lierre terrestre, ail des ours, tiges de berce, …)
  • 1 l de vinaigre de cidre ou de vin
  • Placez les plantes dans un bocal d’un litre
  • Couvrez avec le vinaigre
  • Laissez macérer au soleil 8 à 10 jours
  • Filtrez et mettez en bouteille
  • Conservez au frais

Pour aller plus vite: Versez le vinaigre chauffé à 40° sur les plantes, et faites macérer une semaine avant de filtrer.

Bouillon cube aux herbes sauvages:

Les bouillons cube industriels sont plein de cochonneries (sucre, huile de palme, colorant, sel). Ceux qui sont bio coûtent une fortune, et pourtant ils sont bien utiles ces compléments culinaires pour donner du goût à nos préparations. Vous pouvez très bien en réaliser vous-même des très aromatiques et naturels. Il suffit de les congeler puis de les mettre en sachet pour n’avoir qu’à les ressortir le moment venu!

Les préparations que vous achetez contiennent la plupart du temps du céleri, de l’ail, de l’oignon, du persil, du thym, et parfois plus…

Pour retrouver un goût suffisamment fort, j’ai mis ce que j’ai trouvé pour l’instant: ail, serpolet, et cardamine. Mais cela peut évoluer dans le temps, au fur et à mesure de la pousse dans plantes.

Ingrédients:

  • 2 grosses poignées de plantes (attention l’ail des ours est fort)
  • 1 l d’eau
  • 2 càs d’huile d’olive
  • 1 càs de vinaigre blanc
  • sel, poivre

Préparation:

  • Faites bouillir l’eau
  • Plongez y tous les ingrédients, salez, poivrez
  • Laissez infuser 1h30
  • Filtrez et versez dans les bacs à glaçon (en prévoir assez ou faire plusieurs tournées)
  • Si comme moi vous n’avez pas la place de stocker dans les bacs, sortir les cubes congelés et les placer dans des sachets (attention à ne pas les faire décongeler sinon ils collent entre eux)

 

TABOULE AUX PLANTES SAUVAGES (AIL DES OURS, ALLIAIRE, TREFLE, PRIMPRENELLE)

En ce moment, la météo nous offre un délicieux printemps comme nous n’en n’avons pas connu depuis des lustres. L’Alsace est une terre de contrastes, et habituellement nous sautons directement de l’hiver à l’été sans passer par la case printemps. Cela dit, certaines températures ont fleurté et fleurtent encore avec les 30 degrés. Voilà des mois d’avril et de mai dignes des plus beaux étés.

En ces jours de chaleur, j’avais envie de préparer un plat simple et froid. Après 7 mois de raclettes, les salades sont les bienvenues! Mais ça  ne tient pas au corps pour mes adolescents gros mangeurs, aussi j’ai privilégié le taboulé, que j’ai même pu préparer en avance.

Et pourquoi pas un taboulé aux herbes sauvages? J’ai trouvé l’idée sur l’excellent site cuisinesauvage.org, dont je m’inspire quelques fois.

La nature regorge de richesses printanières, en ce moment. Feuilles et fleurs s’offrent à nos plaisirs gustatifs en grand nombre. Leur variété est énorme et je me demande à quel moment de l’histoire, nous avons délaissé tous ces plaisirs gourmands pour ne nous intéresser qu’à quelques plantes potagères. La durée de vie des plantes sauvages est courte, pour la plupart en tout cas, mais elle est compensée par la diversité des goûts.

Certaines d’entres elles se classent plutot dans la catégorie « condiments ». Les quatre plantes suivantes notamment.

L’ail des ours. Il  se trouve en tapis verdoyant dès avril, et on peut consommer feuilles et fleurs. Il a, comme son nom l’indique, un goût d’ail.

 

 

 

 

L’alliaire. plante très courante, qu’on rencontrera souvent à proximité de l’ail sur les chemins forestiers, cette plante a également un goût d’ail, mais moins prononcé que celui de l’ail des ours.

 

 

 

 

 

Le lierre terrestre, en fleurs en ce moment, a un goût de menthe poivrée.

 

 

 

 

La pimprenelle, (quel joli nom), a un goût de concombre. Elle se cueille dans les champs.

 

 

 

 

 

Le trèfle des prés qu’on ne présente plus a un léger goût de petits pois.

 

 

 

 

Ingrédients:

  • Une grosse poignée de plantes sauvages
  • 200 g de semoule de couscous (grain moyen)
  • 3 tomates
  • 1 concombre
  • huile d’olive
  • 1 citron
  • sel, poivre

Préparation:

  • Lavez les herbes avec trois eaux vinaigrées
  • Hachez- les
  • Versez la semoule dans un grand saladier
  • Ajoutez dessus l’huile d’olive (pas trop) et le jus de citron
  • Coupez les tomates et le concombre en petits cubes
  • Mélangez la semoule, les herbes, les tomates et le concombre. Salez, poivrez.
  • Laissez la semoule absorber l’huile au réfrigérateur une bonne heure. Vérifiez que les grains sont moelleux et se détachent bien.
  • Servez et dégustez. Bon appétit!