SALADE QUINOA, FETA, GRENADE ET LIERRE TERRESTRE

Aujourd’hui 40 degrés et un pic de pollution sont annoncés chez moi, pas de quoi donner envie de faire fonctionner sa plaque de cuisson ou son four! Par contre, à midi, une bonne salade acidulée et croquante me tente bien…

Trouver des idées de salades n’est pas toujours facile même si internet ou les livres regorgent d’idées, finalement nous cuisinons souvent la même chose, par habitude ou par goût.

Je crois que je n’ai jamais mangé autant de tomates, concombres ou carottes râpées! Mais, vous le savez, j’aime tester et découvrir, que ce soit en cuisine ou dans d’autres domaines.

Pour cette salade, il vous faudra quand même cuire votre quinoa, mais vous pouvez comme moi le faire aux premières heures du jour, avant que l’idée même d’allumer votre plaque ne vous donne chaud.

Et comme souvent, c’est mon jardin qui me donne des idées de recettes. D’ailleurs, le pourpier s’étale depuis quelques jours, chic, je vais pouvoir l’utiliser aussi. Pour l’instant c’est le lierre terrestre qui m’intéresse, lui qui pousse encore et toujours pour mon plus grand plaisir gustatif.

Dans cette salade la grenade et le lierre terrestre relèvent délicieusement le goût neutre du concombre et du quinoa. Le tout croque un peu sous la dent, miam…

 

 

 

 

Ingrédients:

  • 200 g de quinoa
  • 1 grenade
  • 100 g de feta
  • 1 concombre
  • 1 poignée de lierre terrestre
  • 2 cuillerées à soupe d’ huile d’olive
  • 1 citron
  • sel, poivre

Préparation:

  • Lavez le lierre terrestre dans trois eaux vinaigrées
  • Ciselez le.
  • Coupez le concombre en petits dés
  • Faites cuire le quinoa et refroidissez le
  • Egrenez la grenade
  • Coupez la feta en cubes
  • Mélangez le tout, ajoutez l’huile et le citron, et assaisonnez à votre convenance.
  • Mettez au frais avant de servir

 

Bon appétit!

 

 

COMMENT NETTOYER VOS PLANTES SAUVAGES

L’autre matin, alors que je faisais la vaisselle (oui je suis du matin et les casseroles qui collent ont trempé toute la nuit pour me faciliter la tache :-)…) bref donc je regardais par la fenêtre au dessus de mon évier et que vois-je ? Un renard qui se balade juste devant mon nez dans le jardin du voisin. J’habite un village de 4500 âmes, et la nature n’est jamais très loin mais, si j’en avais vu un l’an dernier dans un champ de maïs non loin, c’est la première fois que j’en vois un se balader si près des habitations.

J’ai tout de suite vérifié sur internet ce que ça signifie (malade, soif en raison de la canicule répétée, faim..). J’ai appris qu’on en voit fréquemment à Strasbourg qui se trouve à 15 km de chez moi, ville verte avec de nombreux parcs, et que, le renard étant opportuniste, il mange ce qu’il trouve, des fruits aux rongeurs en passant par les contenus des poubelles etc… Il est habituel d’en voir se promener en ville. Pas de crainte à avoir, donc, ni pour mes chats qui seraient sans doute bien plus agressifs que lui.

Cette petit visite inattendue m’a rappelée qu’il faut être vigilant à nettoyer les plantes sauvages que l’on cueille, y compris celles qui poussent dans mon jardin et qui ne sont pas exemptes de bactéries, que ce soient celles du renard, de mes chats ou des chats errants qui se baladent dans le quartier.

Pour la cueillette, on privilégie bien sûr les plantes en hauteur mais ce n’est pas toujours possible alors que faire? Je vous mets ici un texte de Christophe de Hody, du Chemin de la nature, qui donne tous les détails sur les parasites et les moyens de nettoyer les plantes. pour ma part je les lave dans 3 eaux vinaigrées.

« Les parasites et les bactéries ne sont pas visibles à l’œil nu. Mais avant toute chose, il s’agit de relativiser, les cas de parasitose sont rares et les personnes en contact avec des animaux de compagnie sont les plus exposées à ce type de risques.

Les parasites dangereux pour l’homme sont peu nombreux. Il y en a deux : l’échinocoque et la douve du foie.

L’Echinococcose est transmise par un tænia appelé échinocoque via les excréments (et non l’urine) du renard mais aussi par ceux du chien ou du chat qui souillent la plante. Il est donc toujours plus sûr de cueillir au dessus de 50 cm environ et dans les zones où il y a le moins de passage. Les symptômes sont de la fièvre et des douleurs abdominales. Le parasite va former des kystes au foie ou dans différents organes.

Le traitement médical se fera pas un antiparasitaire et parfois chirurgical pour enlever les kystes. Les personnes les plus à risque sont les personnes ayant peu de défenses immunitaires et possédant des animaux de compagnie.

Les astuces pour réduire les risques seront de se laver les mains et de vermifuger son chien régulièrement. Il est aussi recommandé de se faire soi-même des cures de vermifuges régulièrement (ail cru, graines de courges…).

Le seul moyen d’éliminer à 100% le risque de se parasiter est de laver puis de cuire sa cueillette !

La douve du foie est un parasite qui se nourrit des cellules et du sang du foie. La transmission se fait par les excréments des ruminants : chèvres, vaches, moutons et parfois chevaux. On évitera donc la cueillette proche de zones de pâturages et des ruisseaux à proximités… Les symptômes se manifestent 3 mois après avec de fortes fièvres et un gros foie douloureux. Le traitement est une cure médicamenteuse antiparasitaire.

Comme pour l’échinocoque, le seul moyen d’éliminer à 100% le risque de se parasiter est de laver puis de cuire sa cueillette !

La Leptospirose est provoquée par une bactérie présente dans les urines des rongeurs (rats, ragondins…) mais aussi d’autres animaux. La bactérie vit dans des milieux humide (eaux stagnantes, mares, cours d’eau…). Les symptômes se manifestent, à partir du 4ème jour jusqu’à 2 semaines après la contamination, par une forte fièvre et des douleurs.

Cette infection qui est assez rare en France, est traitée par un traitement antibiotique.

Cette bactérie sera aussi détruite par la cuisson.

Si vous voulez manger vos plantes sauvages crues, il existe des techniques de nettoyage. Le mieux est de commencer par nettoyer sous le robinet avec la pression du jet pendant plusieurs minutes puis de réaliser un trempage. Soit avec de l’eau vinaigrée (une part de vinaigre pour neuf parts d‘eau) soit avec le mélange « secret » de Christophe (Huile essentielle d’origan compact dans alcool à 90°). Pour cela, remplir un flacon de 100ml avec de l’alcool à 90° et ajouter 10 gouttes d’huile essentielle d’origanum compactum. Pour 1L d’eau de trempage, on mettra 1 cuillère à café du mélange. Il faudra veiller à ne pas les laisser tremper plus de 5mn pour éviter de perdre trop de vitamines et bien rincer après le trempage.

Mais il faut bien retenir qu’aucune ne garantira la destruction des bactéries et des parasites. Ceux-ci seront seulement détruits intégralement par la cuisson ! »

Dans tous les cas soyez vigilants,  à bien savoir ce que vous mangez, et à nettoyer sans pour autant devenir parano.

 

 

 

SPRITZ BLANC OU SPRITZ A LA FLEUR DE SUREAU

Quand la mode s’empare des fleurs sauvages (ils ont pris celle que je préfère ça tombe bien), je ne peux que partager!

Ce n’est pas un cocktail nouveau semble-t-il mais il serait en passe de détrôner le spritz à l’apérol. Moi ça me va, j’adore la fleur de sureau.

Pour les jours chauds qui s’annoncent, voici un apéritif très frais, très délicat au goût, à consommer avec modération tout de même!

Si vous n’avez pas fait de sirop ou de liqueur de sureau, ce n’est pas grave, on en trouve en magasin (personnellement je n’en ai jamais acheté mais j’ai des amis qui en boivent, donc ça existe. Je devrais peut-être me renseigner auprès d’eux pour savoir dans quel type de magasin ils l’achètent, et d’ailleurs si quelqu’un lit jusqu’au bout n’hésitez pas à le mettre en commentaire!)

Ingrédients:

  • 4 cl de sirop de fleur de sureau
  • 6 cl de prosecco
  • 6 cl d’eau gazeuse

Préparation:

  • C’est simple, mélangez tout dans un grand verre
  • Ajoutez des glaçons
  • Décorez d’une tranche de citron ou d’orange

RAPPEL: LA VIGILANCE RESTE DE MISE POUR LA CUEILLETTE

Avec la mode du retour à la nature, la connaissance et la cueillette des plantes sauvages augmente.

Hélas, le nombre d’accidents causé par les plantes sauvages aussi. Même s’ils restent marginaux, ils sont médiatisés et bientôt, comme d’habitude, la France va légiférer (ou offrir des formations ou des points de vérification comme les pharmacies pour les champignons, ce qui serait plus judicieux).

En tout cas, il est bon de rappeler qu’il faut rester vigilant et s’assurer de ce que l’on cueille. J’applique pour ma part l’adage suivant : dans le doute abstiens-toi!  Et j’attends éventuellement un cycle, floraison comprise, qui me permet de vérifier ce que je cueille. A ce jour, je me suis abstenue de cueillir tout ce qui ressemble à de la carotte, dont je ne suis jamais sûre et qui ressemble à de la ciguë. J’ai vérifié de même sur une année que la berce repérée était bien la berce commune et non pas de la berce du Caucase , je ne cueille pas encore d’oseille sauvage dont je ne suis pas sûre, etc…

De même, il ne faut pas confondre le sureau comestible et le sureau rouge, herbeux. Le muguet, dont les feuilles  ressemblent à celle de l’ail des ours et qui sont joyeusement mélangées est toxique, la berce du Caucase est ultra photosensibilisante et peut causer des brûlures graves, etc…

Voici un article intéresssant:

https://vigilanses.anses.fr/sites/default/files/VigilAnsesN8_Juin2019_Toxicovigilance_Confusionplantes.pdf

 

et voici un autre lien sur les plantes toxiques à connaitre:

https://cueilleurs-sauvages.ch/12-plantes-toxiques/

Alors, bonne dégustation, mais prenez des précautions et/ou formez vous. Les livres sont bien documentés, et il existe de nombreuses journées découvertes partout en France. Si les plantes sauvages vous intéressent, n’hésitez pas à passer une journée avec un guide.