CROQUANTS NOISETTES AMANDES ET BAIES D’ARGOUSIER

C’est (déjà) la saison des noisettes, peut-être avec un peu d’avance. J’adore cueillir ou ramasser ces fruits et prendre le temps de les craquer avec un casse noisettes ou, comme quand nous étions petits, une grosse pierre. J’avais parié que les grosses pluies de ces derniers jours feraient tomber les fruits mûrs, et j’avais raison. J’avais découvert pendant mes marches de rééducation il y a deux ans un noisetier à 200 m de chez moi, dont personne ne ramassait les fruits. Je m’étais déjà  demandée alors pourquoi les gens d’aujourd’hui préfèrent acheter en magasin que de prendre ce qui est à portée de cueillette. C’est valable pour les pommes, poires et autres fruits plus ou moins cultivés qui tombent des arbres.

J’habite un village et la nature n’est jamais très loin.  Les écureuils qui transportent et oublient leurs noisettes non plus. Les noisetiers poussent donc tout seuls un peu partout, y compris dans mon jardin. J’en ai laissé pousser un pour qu’il me serve de brise vue et, comme il se trouve à côté d’un noisetier d’ornement rouge planté, celui-ci a donné des fruits. J’ai découvert qu’il faut qu’ils soient par deux pour fructifier, une histoire de timing entre fruits mâles et femelles…

Ma récolte une fois ramenée, j’ai cherché quoi vous proposer. Je suis tombée sur une photo de croquants, petits gâteaux à thé, qui m’ont fait bien envie. J’avais goûté ce genre de gâteaux pour la première fois l’an passé à Malte, où ils étaient servis avec le café. J’avais adoré leur côté léger, pas trop sucré, et leur petite taille juste suffisante pour une bouchée.

Il me restait aussi des baies d’argousier séchées de l’an dernier de ma balade en Baie de Somme (on en trouve pas en Alsace) , et des amandes (du supermarché cette fois-ci), allez hop, je mélange tout! J’avoue que j’ai mis des amandes après une heure de cassage de noisettes où j’en avais un peu assez, et il me fallait encore du volume…

Il y a de nombreuses recettes pour ces croquants, j’en ai pris une au hasard.

Ingrédients:

  • 4 oeufs (3 entiers et un jaune)
  • 200 g de fruits secs mélangés entiers
  • 200 g de sucre
  • 400 g de farine
  • 2 càs d’eau de fleur d’oranger

Préparation:

  • Mélanger le sucre et trois oeufs.
  • Ajouter les fruits, l’eau de fleurs d’oranger puis la farine.
  • Finissez de pétrir à la main. La pâte ne doit pas être collante, si besoin ajoutez de la farine jusqu’à ce qu’elle se décolle des doigts.
  • Coupez la pâte en deux et roulez-la en gros boudins d’environ 3 cm de diamètre,
  • Posez les sur la plaque du four (sur du papier cuisson) et aplatissez-les grossièrement avec la paume de la main. Badigeonnez avec le jaune d’oeuf.
  • Faites cuire à 200 ° environ 40 mn (surveillez la cuisson: si les gâteaux deviennent trop bruns couvrez les avec du papier cuisson)
  • Sortez et laissez tiédir.
  • Coupez les boudins en tranches d’environ 0.5 à 1 cm (pas trop petits sinon il seront trop cuits, pas trop gros sinon ils seront trop difficiles à manger). C’est déjà bien cuit et un peu dur, il faudra donc un couteau à pain.
  • Disposez-les sur la plaque et laissez à nouveau sécher à 200°, 5 à 10 mn
  • Laissez refroidir et conserver-les dans une boite à gâteaux.

 

 

 

PAIN D’AUTOMNE GOURMAND AUX NOIX, NOISETTES, RAISINS SECS ET BAIES D’ARGOUSIER

L’an dernier la récolte des fruits , y compris sauvages, en Alsace était exceptionnelle. J’ai cru que c’était pareil partout et me suis demandée pourquoi le prix des fruits dans le commerce restait aussi élevé. Et puis, un détour chez des amis à Rennes durant nos vacances m’a fait prendre conscience que ce qui était vrai chez nous ne l’était pas ailleurs: pas un seul fruit chez eux!  Je suppose que cela dépendait du degré de maturité des fleurs ou fruits au moment des gelées printanières de 2018.

Cette année on est loin des récoltes record de l’an passé. La pluie du printemps avait, par contre donné de magnifiques fleurs, avant que tout ne flétrisse avec la canicule et la sécheresse.

Bref, tout ça pour dire (vous admirerez l’introduction 😉 , que j’ai encore un plein panier de noix de l’an passé et quelques noisettes. Je me suis enfin décidée à les ouvrir et à les mettre en pot pour les utiliser plus facilement (mon fils qui cuisine parfois aussi a la flemme et préfère en acheter, ce qui m’a décidée à m’y coller).

Ça m’a donné envie de chercher une idée de recette pour les utiliser, parce que oui, les noix sont sauvages, ainsi que les noisettes, en tout cas les miennes!  Et comme j’ai ramené de la Baie de Somme des baies d’argousier séchées, j’ai eu envie de tout mélanger dans un gâteau ou un pain. J’ai choisi ce dernier, que j’ai réalisé dans ma machine à pain, mais je vous donne la recette pour le faire manuellement,  ce ne sont pas les mêmes quantités que pour ma machine à pain. Si vous utilisez une MAP, référez vous aux quantités indiquées pour le pain aux noix

Par contre, comme ce n’était pas prévu, je n’avais pas de farine complète sou la main, qui se marierait sans doute mieux avec le mélange. Et je n’ai pas mis de sucre, qui existe parfois dans ce type de recettes.

C’est un pain qui se mange avec de bonnes confitures (d’argousier, de sureau ou de mûres  en ce moment pour moi, miam), en en-cas régénérant pour les moments de sport ou même avec des figues et du foie gras, puisqu’il n’est pas trop sucré.

Ingrédients:

  • 300 grammes de farine complète
  • 200 grammes de farine blanche
  • 1 cube de levure fraîche de boulanger ou 1 sachet de levure 
  • 30 cl d’eau tiède
  • 1 pincée de sel
  • 1 poignée de noix
  • 1 poignée de noisettes
  • 1 poignée de raisins secs
  • 1 poignée de baies d’argousier

Préparation:

  • Nettoyez les baies d’argousier
  • Concassez grossièrement noix et noisettes, réhydratez les raisins
  • Dans un petit bol, versez votre levure (uniquement si vous utilisez de la déshydratée) et mélangez-la avec 2 cuillères à soupe d’eau tiède. Laissez reposer environ 10 minutes jusqu’à ce qu’elle fasse des petites bulles de fermentation.
  • Dans un saladier (ou au robot), mélangez les farines.
  • Ajoutez la levure et l’eau très progressivement et commencez à pétrir (à la main ou au robot).
  • Quand vous commencez à avoir un peu d’homogénéité, ajoutez le sel. Pétrissez progressivement pour incorporer tous les ingrédients. Incorporez ensuite les noix, noisettes, argouses et raisins.
  • La pâte ne doit pas coller à la main et être très élastique
  • Formez une boule, recouvrez votre saladier de farine et déposez-y la boule de pain. Couvrez de film étirable et laissez lever 1h dans un endroit tiède (sur le dessus d’un radiateur par exemple)
  • Au bout d’1h, la pâte doit avoir doublé de volume.
  • Pétrissez-la à nouveau sur un plan de travail fariné afin d’en chasser l’air, on appelle cela « dégazer ». Formez ensuite une belle boule de pâte que vous déposez sur un papier cuisson sur la plaque du four.
  • Mouillez avec un peu d’eau la pâte, et faites y de jolies entailles avec un couteau aiguisé. Farinez et laissez lever de nouveau une heure.
  • Allumez votre four thermostat 230°
  • Faites cuire environ 30 mn (baissez si la croûte brunit trop)

CONFITURE DE BAIES D’ARGOUSIER

Les voyages forment la jeunesse, dit-on. Et bien pas que, ils forment la vieillesse aussi et les cueilleurs encore plus.

Je viens de passer quelques jours en Baie de Somme, merveilleux endroit lorsqu’il fait beau, ce qui, hélas, n’a pas été toujours le cas. Durant notre balade au phare d’Hourdel pour aller voir les phoques, j’ai remarqué sur la plage pas mal de buissons recouverts de dizaines de baies oranges. Mon renifleur de bon plans m’a dicté qu’il devait s’agir de baies comestibles (j’avais dû en voir en photo au cours de mes recherches et mes lectures), et mon livre sur la faune et flore que je trimballe partout me l’a confirmé. Je n’ai pas pu en cueillir, et encore moins la cuisiner, les locations de vacances ne se prêtent pas à faire la cuisine. mon livre me dit qu’elle pousse aussi en Alsace, mais je n’en ai jamais vu!

Cependant, la baie d’argousier semble une spécialité de là-bas, car les magasins de spécialités locales regorgent de préparations à la baie d’argousier: sirops, confitures, vinaigres, tisanes, pâtés, gâteaux, sablés, savons, crèmes et j’en passe.

J’ai donc acheté la confiture, d’un joli orangé plein de pep’s., . et des baies séchées pour faire des gâteaux. Et ça tombe bien parce que du pep’s elle en contient la baie d’argousier!

Pleine de vitamine C, bien plus que l’orange, et proche du cynorhodon, elle contient également de la vitamine A, E et F, des acides aminés, du fer et du magnésium. Elle est bonne pour la peau, le foie, les neurones, l’hypertension, etc…

A consommer donc sans aucune modération. Avec le cynorhodon, voici deux baies à consommer à l’automne pour faire le plein  d’énergie pour l’hiver.

Ingrédients:

  • 1 kg de pulpe
  • 1 kg de sucre
  • un peu d’eau

Préparation:

  • Lavez les fruits
  • Faites les éclater dans un fond d’eau
  • Pesez la pulpe ainsi obtenue
  • Ajoutez les même poids de sucre
  • Faites cuire 15 mn (vérifiez avec le test de l’assiette si c’est pris)
  • Mettez en pot