COOKIES AU SIROP DE FLEURS DE TREFLE

L’autre jour lorsque je me suis baladée dans la campagne, pour chercher du trèfle, c’est parce que j’avais vu sur l’excellent site de « Mon chalet en morvan » plusieurs recettes qui découlaient des deux premières : celles de la gelée et du sirop de fleurs de trèfles que je vous ai proposées ici

Forcément, la gourmande que je suis n’a pas hésité à essayer et à vous faire goûter aussi!

Voici des délicieux cookies, ou palets, qui ne vont pas faire long feu je crois. Leur goût délicat est indéfinissable mais léger et ils se marient à merveille avec glaces et sorbets et crèmes.

 

 

Ingrédients pour une trentaine de petits cookies:

  • 220 g de farine
  • 1/2 càc de levure chimique
  •  1 oeuf
  • 60 g de cassonade
  • 75 g de beurre fondu
  • 15 cl de sirop de trèfle

Préparation:

  • Mélangez tous les ingrédients dans un saladier
  • Laissez reposer au frigo 15 mn
  • Façonnez des petites boules de la taille d’une noix que vous placez sur une plaque recouverte de papier sulfurisé. Si la pâte est trop collante n’hésitez pas à ajouter un peu de farine (c’est ce que j’ai fait).
  • Aplatissez légèrement les boules avec la paume de la main
  • Enfournez à 180° pour environ 15 mn

SIROP ET GELÉE DE FLEURS DE TREFLE

Quel bonheur, au sortir de deux mois de confinement, de pouvoir aller enfin se promener au delà des 1 km prescrits !

Dimanche il faisait un temps splendide et nous avons choisi d’aller nous promener loin de la ville et des gens pour plus de sécurité. Je voulais trouver des champs (avec les litres de pluie tombés ces derniers jours je me disais que les chemins en forêt allaient être boueux). Pas facile en Alsace de trouver des endroits non cultivés! Des champs cultivés à perte de vue!

Mais nous avons trouvé en nous éloignant un peu.

Le premier champ m’a fait rire: là où, il y a encore quelques années j’aurais vu un champ de mauvaises herbes, moi je vois maintenant un garde manger :-). La consoude (que j’ai cueillie pour mettre au pied de mes tomates, pas pour manger même si elle est comestible), voisinait avec du plantain, de l’ortie et du pissenlit. Plus loin, le long d’un chemin bordés d’arbustes, l’alliaire nous faisait de l’œil, le gaillet grateron s’étalait à nos pieds, des églantiers ployaient sous les fleurs roses magnifiques, les sureaux déployaient leurs grandes ombelles, les mûriers étaient en fleurs, c’était magique.

J’étais venu voir si je trouvais du trèfle parce que j’en voyais en circulant le long des routes, et plus loin, un champ m’en a offert.

 

 

Je n’avais plus goûté au trèfle depuis mon enfance, lorsque les champs jouxtaient encore les immeubles de la périphérie de la ville (il y a 50 ans), et que nous jouions dans les hautes herbes. Avez-vous, comme moi, pris les pétales de trèfles un à un et sucé la base blanche, sucrée? Les abeilles ne s’y trompent pas qui vont s’abreuver à leurs pétales.

J’avais donc envie de tester le sirop et la gelée. En fait ce que j’aime avec les plantes sauvages, c’est découvrir, explorer des goûts nouveaux! J’ai trouvé les recettes sur le merveilleux site « mon chalet en morvan ».

Ingrédients: 

  • 100 fleurs
  • 1,5l d’eau
  • 8 càs de jus de citron
  • 2 kgs de sucre à confiture avec pectine

Préparation:

  • Enlevez toutes les parties vertes des fleurs
  • Faites bouillir l’eau et plongez-y les fleurs
  • Laissez macérer une nuit.
  • (Les trèfles perdent un peu leur couleur et la mixture n’est pas très engageante, brunâtre, c’est normal)
  • Filtrez et pressez bien les fleurs pour en extraire le jus
  • Dans l’infusion ajoutez le sucre et le citron, la couleur redevient théoriquement rose foncé, est-il écrit, mais chez moi c’est resté brun.
  • Faites bouillir 1 mn pour le sirop et prélevez la quantité de sirop désiré.
  • Continuez à faire bouillir jusqu’à obtenir la consistance désirée pour la gelée.
  • Mettez en bouteilles/pots stérilisés.
  • Le goût n’est pas très prononcé mais vous bénéficierez de ses vertus dépuratives, diurétiques et cholagogues

COCKTAIL PISCINE AUX FRUITS ROUGES ET AU LIERRE TERRESTRE

J’ai trouvé l’idée sur l’excellent site « Je vais vous cuisiner » de Leila Martin, et je l’ai détournée pour y mettre des plantes sauvages.

Il s’agit là d’une « recette » ultra simple, d’une idée plutôt, mais qui, lorsque je l’ai vue, m’a donné tant envie que j’ai souhaité la partager avec vous.

En ces temps de confinement où l’apéro devient un mode de vie et, parfois, la seule façon de communiquer via la vidéo avec sa famille ou ses amis, je me suis dit que ça valait le coup de vous donner une idée supplémentaire.

Alors voilà l’idée: ajouter dans une boisson qui pétille une petite poignée de fruits surgelés (mélange de fruits rouges), qui serviront à rafraîchir la boisson et qui se mangeront à la fin du verre!

A l’origine le cocktail se fait avec du crémant d’Alsace, mais on peut y mettre du champagne, ou du crémant du Jura, ou du prosecco pour sa version alcoolisée, enfin bref tout ce qui pétille; Pour la version non alcoolisée j’ai choisi du Schweppes agrumes que j’aime bien boire en été, mais il y a sans doute des tas de variantes de base.

Idem pour les fruits, à l’origine un mélange de fruits rouges surgelés mais je n’ai trouvé que des myrtilles dans mon magasin (en ces temps de confinement, on prend ce qu’on trouve), et ça va tout aussi bien!

A cette préparation on ajoute du lierre terrestre (bien rincé avec 3 eaux vinaigrées comme toutes les plantes sauvages qu’on consomme crues pour éviter au maximum les maladies), qui donne un goût mentholé /poivré et hop voici un cocktail qui se déguste à toute heure de la journée en fonction de la version choisie!

N’hésitez pas à chercher dans d’autres recettes comment reconnaître le lierre terrestre , c’est vrai que je ne mets pas chaque fois toutes les données sur une plante dont je parle très souvent.

 

QUE FAIRE AVEC: LA FLEUR DE SUREAU?

Youpi youpi, elles sont en fleurs! Qui, quoi? Mais mes fleurs préférées bien sûr! Celles au goût inimitable déclinables à l’envi.

Pour l’instant je ne teste pas de nouvelle recette, il y a déjà de quoi faire, alors je vous fais un petit rappel des délicieuses préparations que vous pouvez réaliser!

La saison dure 3 semaines environ, en fonction de l’exposition des fleurs, alors, pendant vos promenades, cueillez quelques ombelles et concoctez vous des délicieuses recettes!

N’oubliez pas: laissez-en pour les abeilles et aussi pour qu’elles se transforment en fruit que vous pourrez cuisiner aussi. C’est le pollen jaune qui donne ce  goût délicat, alors vérifiez que les fleurs cueillies sont bien pleines de pollen jaune, et évitez du coup d’aller en cueillir juste après la pluie.

1. Il y a la limonade ou champagne des fées: ici

2. La gelée de fleurs de sureau: ici

3. Les fraises qui s’accompagnent si bien d’une crème à la fleur de sureau:ici

4. Bien sûr, les traditionnels beignets à la fleur de sureau:ici

 

 

 

 

5. Le spritz à la fleur de sureau :ici

 

 

 

 

6. Un délicieux gâteau au sirop de fleurs de sureau: ici

 

 

 

 

 

7. Et mon préféré de tous (de toutes mes recettes d’ailleurs):ici

 

MES P’TITES SALADES PRINTANIERES: LE TILLEUL

Saviez vous que les jeunes feuilles de arbres se mangeaient?

Moi pas avant l’an passé! (il faut dire que je découvre tous les jours). C’est sur l’excellent site « Le chemin de la Nature », que j’ai découvert cela.

Voici une petite vidéo explicative: ici

C’est vrai qu’à bien y réfléchir on consomme déjà (ou tout du moins on connaît), des feuilles en tisane. Alors pourquoi pas en salade?

Je n’ai pas été particulièrement séduite par le goût de feuilles, j’avoue, mais, au printemps, pouvoir bénéficier des bienfaits d’une nature qui, malgré le confinement ou à cause de lui pousse à profusion, c’est quand même sympa (les mauvaises herbes poussent partout en ville sans personne pour s’en occuper, l’air y est plus sain, et , bien sur ici dans ma semi-campagne, j’ai le choix dans mon rayon d’1km.). Pouvoir cueillir en quelques minutes de quoi se faire une petite salade en accompagnement d’un plat (et pourquoi pas d’un plat de plantes sauvages), c’est magique.

D’autant que, je le répète, les plantes sauvages, qui n’ont pas fait l’objet de multiples manipulations humaines, contiennent bien plus de vitamines et minéraux que nos légumes cultivés. Il est donc judicieux de renforcer nos défenses immunitaires en les consommant. Les feuilles des arbres ont cela d’intéressant qu’on ne risque pas d’échinococcose avec les déjections de nos chats, chiens et autres renards. Il faut tout de même choisir un endroit peu pollué, et des feuilles toutes tendres, et bien brillantes encore.

 

 

 

 

 

 

Le tilleul, donc. Connu pour ses vertus calmantes, il en a bien d’autres:

UTILISATION INTERNE

  • Troubles nerveux : diminue les spasmes, les palpitations, les maux de tête, les tensions, les crises d’angoisse, l’anxiété, la fatigue.
  • Insomnie : favorise le sommeil et l’endormissement.
  • Troubles digestifs : diminue les spasmes et les troubles digestifs liés au stress.
  • Troubles ORL : traite le rhume, diminue les sécrétions nasales, recommandé pour faire baisser la fièvre.

UTILISATION EXTERNE

Dermatologie : indication apaisante dans le cas de démangeaisons cutanées, crevasses, gerçures.

Voilà donc une petite salade toute simple dans laquelle vous pourrez ajouter des feuilles de ce que vous trouverez: pour ma part j’ai mis de la lampsane que je trouve dans mon jardin, et des très jeunes feuille de chêne (un écureuil a apporté des glands dans mes plantations de fleurs et il repousse chaque année):

  • 1 poignée de jeunes feuilles de tilleul
  • feuilles et fleurs comestibles
  • vinaigrette , sel poivre

Prélevez les feuilles les plus tendres, rincez les bien pour enlever pollen et poussière (vérifiez qu’il n’y a pas de petits hôtes indésirables). Mélangez avec votre vinaigrette, c’est près!

 

RISOTTO AUX DEUX ORTIES (GRANDE ORTIE ET LAMIER POURPRE)

En allant me balader de matin, j’ai vu pas mal de plantes sauvages comestibles: du plantain lancéolé, du pissenlit en fleurs, de l’ortie, de l’ail des ours en bouton (inaccessible car derrière une grille 🙁 , de l’alliaire, du gaillet gratteron, du lierre terrestre en fleurs, de l’achillée millefeuille et enfin du lamier pourpre.

Dans mon jardin s’étalent comme des reines et rois la lampsane, la cardamine hérissée, le lierre terrestre et j’en oublie.

De quoi faire pleins de recettes: des salades aux jeunes pousses tendres parce que c’est encore le moment où les plantes sont douces au goût, des quiches, des gaufres salées, des omelettes, des flans en y mettant des mélanges de ce que vous trouvez. N’oubliez pas les câpres de fleurs d’ail des ours, les mini- croissants à  l’achillée millefeuille, les apéritifs aux fleurs de lierre terrestre, le vin de fleurs de pissenlit et tant d’autres délicieuses façons d’accommoder ce que vous trouverez en vous promenant, et dont les recettes sont dans ce blog.

N’hésitez pas à rechercher parmi les recettes, il y en a pas mal, et aussi la façon de reconnaître les plantes sans se tromper.

J’ai même repéré dans mon rayon de marche, un tilleul avec des jeunes feuilles  accessibles et comestibles, ça sera pour la prochaine recette! (oui parce que les jeunes feuilles d’arbres se mangent aussi, enfin certaines).

Je n’ai cueilli que du lamier pourpre et de l’alliaire.

C’est la première fois en 3 ans d’existence de ce blog que je cuisine le lamier. Hasard de mes marches, de la météo, et surtout développement petit à petit de mes connaissances en matière de plantes sauvages comestibles.

Voici le lien vers un blog pour le reconnaître facilement (jolies photos et explications claires, je n’aurais pas mieux fait) : le lamier pourpre

J’aime le risotto, et je le cuisine avec différents ingrédients. C’est une super base qui permet de multiples mariages. C’est un peu long à faire, mais en ces temps de confinement….

L’idée de la recette vient d’un site collaboratif qui s’appelle « Cuisine sauvage ASBL », qui fourmille d’idées. J’ai modifié la recette car je n’avais pas tous les ingrédients sous la main. Mais vous pouvez aller y piocher des idées.

Ingrédients pour 4:

  • 200 g de riz arborio
  • 1 oignon
  • 50 cl de bouillon de volaille
  • 100 g de parmesan
  • 15 cl de crème fraiche
  • 10 à 20 cl de vin blanc sec
  • une grosse poignée de lamier pourpre et d’ortie
  • alliaire ou ail ou ail des ours
  • persil facultatif
  • huile olive
  • Sel, poivre

Préparation:

  • Emincez l’oignon.
  • Effeuillez le lamier et les orties. Lavez les dans 3 eaux vinaigrées, puis ciselez les grossièrement. (ainsi que le persil et l’ail des ours ou l’alliaire en fonction de vos goûts)
  • Préparez un bouillon d’environ 50 cl (bouillon cube ou de poule).
  • Faites suer les oignons dans l’huile d’olive, ajoutez les feuilles sauvages et le persil, et faites encore revenir 1 ou 2 mn. Réservez.
  • Ajoutez un peu d’huile dans la sauteuse si besoin puis versez le riz et laissez le devenir transparent.
  • Versez le vin blanc par dessus et attendez qu’il soit absorbé, puis versez le bouillon louche par louche en attendant à chaque fois que le liquide soit absorbé,vous aurez besoin de plus ou moins 50 cl. Vous pouvez rallonger à l’eau si besoin. Les paquets de riz donnent 15 à 17 mn de cuisson mais c’est toujours beaucoup plus long. Mini 1/2h pour moi.
  • Quand le riz est bien moelleux ajoutez la préparation oignon et plantes aromatiques, puis crème, puis parmesan. Faites chauffer le tout.
  • Décorez de fleurs de lamier.
  • Servez avec encore un peu de parmesan râpé.