GLAÇONS AUX FLEURS SAUVAGES

Je ne sais pas vous mais moi j’ai une furieuse envie de printemps. Il faut dire que cette hiver a été particulièrement pluvieux et long, avec un froid tardif qui a retardé l’arrivée des beaux jours.

Et le printemps, outre les jours qui allongent, le soleil qui réchauffe les coeurs et les corps, c’est aussi le début des floraisons en tous genre. J’ai envie de fleurs, de couleurs pour égayer mon intérieur. Leur vue me réjouit. Et savez vous que de nombreuses fleurs sont comestibles?  Pas toutes, naturellement, et il vaut mieux se renseigner avant de consommer car certaines fleurs (y compris celles de votre jardin) sont hautement toxiques même à  faible dose.

Voici une liste de fleurs toxiques à connaître.  http://www.gerbeaud.com/jardin/cuisine_fleurs/liste_fleurs_toxiques.php3

Il reste de nombreuses fleurs consommables, qui donnent du peps à vos préparations, et, pour certaines, un goût plus doux ou contraire une peu d’acidité. Bien entendu soyez certains de l’endroit où vous cueillez vos fleurs: évitez les bords des routes  et les bords des champs cultivés. Evitez les espaces verts où les animaux vont faire leurs besoins (d’autant que les fleurs actuelles sont à ras de terre). Une fois cueillie votre récolte, secouez simplement les fleurs pour en faire sortir leurs hôtes indésirables si elles proviennent d’un champ ou d’une forêt bien protégées, et lavez les à l’eau vinaigrée si vous n’êtes pas sûr de la provenance. (Seule la cuisson pourra cependant prévenir les maladies comme l’échinococcose)

Tout au long de la saison, je vous donnerai des recettes avec des fleurs. Commençons par ces glaçons aux fleurs, que vous utiliserez dans les apéritifs.

Pour un joli effet, ne remplissez que l’équivalent d’un tiers de vos alvéoles avec les  fleurs. Une seule petite fleur, voire un ou deux pétales, suffiront si vous avez comme moi de petits bacs à glaçons. Mélangez les couleurs pour un plus joli effet: violette, tussilage, primevère, pâquerette, pissenlit,…

Vous pourrez en préparer pour les apéritifs de l’été. Il suffira d’un démouler par portion et de les conserver dans des petits sachets en plastique au congélateur.

 

 

 

 

 

 

MERINGUES AUX FLEURS DE VIOLETTE

C’est vraiment le printemps! La nature, un peu en retard, a décidé de se parer de ses plus beaux atours et de nous offrir feuilles et fleurs à dévorer, des yeux et de la bouche.

Les premières fleurs ont fait leur apparition et m’ont donné envie de les cuisiner. J’ai eu envie de goûter les jolies violettes qui font des petits tapis en forêt. Les violettes font partie des nombreuses fleurs qui se consomment avec bonheur, parmi les plus connues. Nous connaissons tous les bonbons à la violette en forme de fleurs. J’ai toujours adoré leur couleur violet profond et j’ai bien envie de profiter de sa floraison pour l’utiliser plus souvent dans des préparations sucrées.

Attention, il existe plusieurs sortes de violettes, toutes comestibles, mais seule la violette des sous bois est suffisamment parfumée pour donner du goût à vos préparations.

Que faire avec ces jolies fleurs sans que leur ramassage ne soit trop fastidieux?

J’avais, dans mon congélateur, des blancs d’œufs avec lesquels je comptais faire des meringues. Et si je mariais les deux?

Ingrédients pour une vingtaine de pièces:

  • 4 blancs d’œufs
  • 200 g de sucre semoule
  • 1 pincée de sel
  • un bol de fleurs de violettes

Préparation:

  • Préchauffez votre four à  110°
  • Montez les blancs en neige très ferme
  • Ajoutez le sucre par petite quantité en continuant à battre, votre préparation doit être ferme et brillante.
  • Incorporez les fleurs délicatement
  • Mettez une partie de la préparation dans une poche à douille
  • Couvrez votre plaque de four de papier sulfurisé
  • Faites des petits tas sur votre plaque de la taille souhaitée mais homogènes.
  • Enfournez environ une heure (ça dépend de votre four). Les meringues doivent dessécher et se décoller toutes seules de la plaque.

 

Le délicat parfum des violettes est délicieux dans ces bouchées nuageuses que sont les meringues. Bon appétit!

 

 

 

 

 

FROMAGE BLANC ET POMMES DE TERRE SAUTEES A L’AIL DES OURS

Malgré la dernière attaque de l’hiver et la neige tombée en abondance hier soir et cette nuit, le printemps est bien là, et les jeunes pousses déjà nombreuses, caché pour aujourd’hui sous leur manteau neigeux.

Dans la forêt, l’ail des ours a commencé à poussé. On ne présente plus l’ail des ours, dont la plupart d’entre nous connaissent bien l’odeur entêtante en forêt. L’ail des ours, qui pousse en tapis et cache le muguet tant convoité parce que la nature st bien faite. Mais l’ail des ours comestible et trouvable en grande quantité.

Attention, toutefois à ne pas confondre la feuille d’ail et celle du muguet, toxique même à faible dose, ou celle de la colchique. En cas de doute, il suffit de froisser la feuille que l’on a en main et de sentir. Sauf qu’à force de cueillir ce sont nos mains qui sentent fort. Pour distinguer l’ail des autres plantes: les feuilles d’ail sont longues, avec un long pétiole, séparées, très nervurées. Les feuilles de muguet sont plus rondes, toujours par deux, la première est enroulée dans la deuxième, mates. Les feuilles de colchique sont également enroulées ensemble.

Le plat que je vous propose est ultra simple. Il est tiré de repas du soir de mon enfance: Bibeleskäs et pommes de terres sautées. En Alsace, le Bibeleskäs, Bibbalakaas signifie en traduction littérale « fromage des poulettes ». À l’origine, il s’agit d’une préparation destinée à nourrir les « petits » poussins. Il est alors constitué de caillé, d’avoine et de son.

Aujourd’hui nous prenons du fromage blanc simple, ou, pour les plus gourmands, de la faisselle avec de la crème. On mélange tous les ingrédients ou au contraire on verse les composants dans des coupelles et chacun se sert comme il aime.

Ingrédients pour 4:

  • 1 kg de fromage blanc à 40% (bien onctueux)
  • 1 poignée d’ail des ours
  • ciboulette
  • échalotes
  • persil
  • oignon (personnellement je préfère l’échalote uniquement)
  • Sel, poivre
  • 8 grosses pommes de terre type charlotte
  • 3 càs huile olive
  • Facultatif pour un repas gourmet: jambon blanc et/ou lardons

Préparation:

  • Laver vos feuilles d’ail des ours à l’eau vinaigrée. Les hacher.
  • Ciseler la ciboulette.
  • Hachez le persil
  • Hachez l’échalote et/ou l’oignon.
  • Versez chacun des ingrédients dans une coupelle
  • Versez le fromage blanc dans un saladier
  • Epluchez les pommes de terre et coupez- les en  petits cubes ou en tranches épaisses
  • Dans une sauteuse, versez l’huile et faites chauffer sur feu vif
  • Lorsque l’huile est bien chaude versez les pommes de terre et remuez bien pour les enrober et que ça n’attache pas.
  • Lorsqu’elles commencent à dorer, baissez le feu et poursuivez la cuisson à feu moyen. Ajoutez les lardons si vous le souhaitez
  • Servez les pommes de terre salées et saupoudrées d’ail des ours
  • Vous pouvez ajouter du jambon blanc

Bon appétit!

 

 

 

 

BOEUF ET CAROTTES SAUCE AU PLANTAIN LANCEOLE

En prévision des beaux jours où il sera à nouveau rempli, et faute d’avoir pu sortir cueillir des plantes aujourd’hui, je vide mon congélateur.

J’avais prévu du bœuf mi-daube mi-bourguignon (à ma façon, quoi), et je me suis souvenue que cet été, j’avais testé un plat trouvé sur internet avec du poisson mais une sauce au plantain et vin rouge. Les enfants et moi avions été unanimes pour remarquer que la saveur s’accorderait mieux à une viande rouge du type bœuf.

Ce matin, j’ai sorti ma petite barquette de sauce congelée et je l’ai ajoutée au vin rouge de mon bœuf en cocotte minute (environ 1.5kg) et de mon kilo de carottes. Le mariage comme nous l’escomptions, était juste impeccable!!

Je vous redonne donc la recette de la sauce, à marier avec un bon plat mijoté.

Ingrédients:

  • 200g de feuilles de plantain lancéolé
  • 4 échalotes
  • 2 càs d’huile (olive pour moi)
  • 2 càs  de farine,
  • un verre d’eau, (env 10 cl)
  • trois verres de vin rouge (10 à 15 cl le verre). J’ai pris un côte du rhône
  • sel, poivre.

Préparation:

  • Trier vos feuilles, enlever la base si elle est un peu dure. Couper en petits morceaux les feuilles et les ébouillanter dans de l’eau salée. Goûter pour juger de l’amertume (si les feuilles sont vieilles peut-être qu’il faudra les ébouillanter une deuxième fois).
  • Essorer les feuilles.
  • Dans une poêle faire revenir les échalotes avec une cuillerée d’huile.
  • Ajouter les herbes cuites et continuer la cuisson à feu doux. Quand les herbes sont fondues, ajouter 2 verres de vin.
  • Laisser bouillir 5 minutes à feu doux.
  • Mélanger la farine avec une cuillerée d’huile. Chauffer jusqu’à ce que la préparation devienne rousse et sans arrêter de remuer, ajouter l’eau et le vin qui restent. Quand la sauce devient épaisse y verser les herbes cuites.
  • Moi j’ai mixé un peu le tout pour que ça fasse moins « soupe », en laissant toutefois des morceaux. Saler, poivrer.

 

Bon appétit!