POURQUOI UN BLOG SUR LA CUISINE DES PLANTES SAUVAGES

L’idée de ce blog est venue, je crois, de l’envie de retrouver un sentiment d’enfance, là où les plantes étaient source de joie, où nous cueillions pour notre maman boutons d’or, pâquerettes, marguerites, anémones et coquelicots…

Mon enfance et mon adolescence sont indéfectiblement liées à la nature, celle d’avant les immeubles qui ont remplacé les champs où nous jouions, les bordures fleuries des routes que j’empruntais à pied pour l’école. Mes souvenirs sont pleins de ballades avec nos chiens, dans la forêt alentour ou dans les Vosges, et je ne suis jamais aussi heureuse que lorsqu’au détour d’un chemin, je hume l’odeur si particulière du sapin coupé.

La cuisine des plantes sauvages a débuté plus tard, lorsque nous avions une maison de campagne dans les Vosges. Quel plaisir de cueillir les fleurs de sureau et de tester des beignets, de traquer l’aspérule dans les sous-bois pour le vin de mai, de se barbouiller de mûres ou de myrtilles pour les manger à même le buisson !

Et puis, je suis devenue une grande personne.  Je travaille dans un bureau, je n’ai plus eu de chien à promener  mes journées d’absence étant trop longues (mes chats, libres, n’ont pas besoin de moi heureusement) et  j’ai traqué les mauvaises herbes dans mon jardin pour avoir un beau gazon.

Mais il me manquait quelque chose. Quelque chose de vital. Quelque chose que mon petit potager ne suffisait pas à combler. Le sentiment d’appartenir à ce monde, d’y être utile.

Alors, j’ai eu envie de regarder à nouveau avec mes yeux d’enfant cette nature qui nous offre ses trésors avec une incroyable générosité, cette nature que nous avons combattu dans les villes pendant tant d’années et qui, heureusement, reprends le dessus maintenant que les pesticides sont interdits. J’ai eu envie à nouveau de repartir à la chasse au trésor, qui, parfois est dans le jardin juste à côté. J’ai eu envie, en cette période de crise qui n’en finit pas, d’expérimenter une cuisine simple et peu chère, sortant des sentiers battus.

Françoise