RECONNAITRE LES JEUNES POUSSES

Les températures font du yoyo en Alsace en ce moment. De presque printanières, les voilà redescendues en dessous de zéro (mais il fait enfin beau!).  Avec pour conséquence la repousse puis le gel des jeunes pousses.

Mon état de santé toujours fragile en ce moment ne me permet pas de partir bien loin à la découverte des plantes, aussi, aujourd’hui pas de recettes, mais un préalable à la cuisine des plantes sauvages : savoir reconnaître les jeunes pousses.

En effet, le printemps arrive et la cuisine des plantes sauvages consiste pour une bonne partie à cuisiner en salade les jeunes plantes, leurs feuilles encore tendres et douces, avant la floraison, et avant qu’elles ne deviennent trop amères et dures pour les consommer crues.

Il n’est pas toujours simple cependant de reconnaître ces jeunes pousses en « rosette », au ras du sol, qui n’ont pas encore fleuri et dont les jeunes feuilles ne ressemblent pas forcément aux feuilles adultes de la plante en fleurs. Un exemple, la lampsane: les feuilles de la rosette, bonnes à manger en salade en hiver, ressemblent à une arrête de poisson, avec des petits lobes de part et d’autre de la nervure centrale et terminés par un grand lobe pointu. Lors de la floraison les feuilles sont plus simples et pointues, mais elles sont alors amères.

 

 

 

 

 

 

Et pourtant il est indispensable de ne pas se tromper pour éviter les plantes toxiques.

Un premier conseil donc: prenez votre temps. Je m’explique. Prenez le temps de parcourir des lieux familiers, de repérer des plantes grâce à leurs fleurs, et d’y retourner l’année suivante avec en main un livre pour les reconnaître. Laissez passer un cycle si vous n’êtes pas sûrs. Cela diminuera les risques.  Cela ne les élimine pas pour autant, et par exemple, à l’exact endroit où j’ai cueilli du bouillon blanc au printemps dernier ont poussé des jeunes feuilles tentantes qui semblent être du rumex.

Par contre je commence à bien connaître les « mauvaises herbes » consommables de mon jardin maintenant, entre l’ortie, la lampsane, le pissenlit, la cardamine hérissée, ou le pourpier, par exemple.

Un deuxième conseil, évident peut-être mais il faut parfois redire les évidences, ne cueillez jamais une plante dont vous n’êtes pas sûrs.  

Car au rythme de vos promenades, vous pouvez être tentés par telle ou telle feuille sans avoir pu en voir la floraison préalablement.

Si vous êtes intéressés par la cuisine des plantes sauvages, munissez vous d’un livre!  Je recommande fortement  le livre suivant: http://www.terran.fr/plantes-compagnes/44-rcolter-les-jeunes-pousses-des-plantes-sauvages-comestibles-9782359810455.html

Il est extrêmement clair et bien fait, avec des photos et des explications. Ce qui en fait son intérêt à mes yeux est surtout le comparatif avec d’autres feuilles semblables, de façon à éviter les confusions possibles, ou encore la partie consacrée à la reconnaissance des plantes par type de feuilles (composées non découpées, composées découpées, longues non découpées , ovales, rondes etc…). Ce sera mon compagnon de route ces prochains temps.

Dernièrement, on m’a demandé de vérifier si les feuilles cueillies étaient bien celles de pissenlit. Je me suis aidées de ce livre pour dire oui, Rien de plus simple que le pissenlit me direz vous? Et bien non. De nombreuses confusions sont possibles, même si aucune des autres  plantes auxquelles il ressemble n’est toxique. tout au plus sont-elle amères.

Les feuilles de pissenlit sont plus ou moins découpée en dents de lion. Elles ont un long pétiole, sont peu à non velues, non raides, fines. Un fil de latex blanc est visible à la cassure. Les segments sont horizontaux, orientés vers le bas jamais vers le haut. Elle peut être confondue avec: la sisymbre (comestible), le crépis vésiqueux (très amère), la chicorée sauvage, la laitue de plumier (en région montagnarde), la chondrille (peu amère et très recherchée). En fait, c’est le goût qui vous permettra de vraiment déterminer s’il s’agit de pissenlit ou non.

Alors, à vos livres et bonne découverte!

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